Le directeur du Paris Advanced Research Center (PARC) et membre de l'Université GSRL-EPHE-PSL, Nevzet Çelik, a a rédigé une analyse sur les Jeux Olympiques de Paris 2024, marqués par des scandales.
Les Jeux Olympiques ne sont pas seulement une compétition sportive: cette organisation internationale, réunissant près de 10 000 athlètes issus de 200 pays, s'est transformée en un défi où les pays souhaitent démontrer leur pouvoir d'influence à travers diverses disciplines sportives.
L'augmentation du nombre de médailles donne l'image d'un pays économiquement, socialement et culturellement avancé. À cet égard, les Jeux Olympiques de Paris sont devenus un spectacle visuel de la compétition économique et géopolitique actuelle entre les États-Unis (USA) et la Chine sur la scène internationale.
L'organisation de cet événement est assurée par le Comité International Olympique (CIO), une ONG à but non lucratif dont le siège est situé à Lausanne, en Suisse. De nombreux membres du CIO sont issus de familles royales.
Le CIO, sous l'hégémonie de certains pays et lobbys, a progressivement accumulé plus de pouvoir, de richesse et un contrôle idéologique et politique. Par exemple, le Comité a exclu la Russie et la Biélorussie des JO 2024 en raison de leur guerre avec l'Ukraine, tout en permettant à Israël de participer, malgré les massacres, les occupations et les violations du droit international que ce pays commet à Gaza.
Par exemple, en 2024, la dette publique de la France atteindra 112,3 % de son produit intérieur brut (PIB). La dette publique a augmenté de manière continue depuis 2005, l'intérêt pour les obligations d'État ayant diminué, faisant de la France l'un des pays les plus endettés de l'Union Européenne (UE).
Malgré cela, alors que des coupes budgétaires ont été effectuées dans des domaines tels que la santé, le logement et l'éducation pour freiner la dette nationale et équilibrer le budget public, on estime que le coût des Jeux pour la France sera d'environ 10 milliards d'euros.
La réintroduction de Paris, une ville qui n'a pas besoin de publicité et qui ne souffre pas d'un manque de touristes, est jugée inutile. Dans une ville où les prix des loyers sont élevés et où la nécessité de logements abordables devient de plus en plus pressante, le fait qu'environ 1,5 milliard d'euros soient dépensés juste pour nettoyer la Seine, sans obtenir les résultats escomptés, a frustré les Parisiens.
Les Français ont saisi l'occasion des JO 2024 pour montrer au monde la beauté unique de l'architecture de la ville et l'attention qu'ils portent à leur patrimoine historique. Ils se sont également présentés comme fiers de leur passé, le présentant comme une richesse culturelle, tout en ayant l'occasion d'afficher leur identité et leur conception de la liberté.
C'est pourquoi la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques à Paris a eu lieu pour la première fois en dehors d'un stade, sur la Seine, traversant la ville. Des références ont été faites au patrimoine historique et culturel du pays à travers ses musées, palais et monuments.
Bien que les organisateurs aient affirmé que les analogies n'étaient pas une référence à "La Cène" de Léonard de Vinci, mais au dieu grec Dionysos, et que le Comité Olympique ne voulait offenser personne, l'événement a provoqué de vives réactions à travers le monde.
En conséquence, la France, hôte des Jeux Olympiques de 2024, n'a pas permis à aucune femme musulmane de participer aux compétitions avec un hijab ou tout autre couvre-chef religieux.
Amnesty International a déclaré dans un rapport publié avant les Jeux Olympiques de Paris que l'interdiction faite aux athlètes françaises portant le hijab de concourir violait les lois internationales sur les droits humains, révélant l'attitude discriminatoire des autorités françaises et l'impuissance du Comité Olympique International.