Presse Emblème Campagne: 179 journalistes tués en 2024, un nombre record

12:234/01/2025, Cumartesi
MAJ: 3/01/2025, Cuma
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Une piétonne passe devant une peinture murale réalisée par les artistes de rue Auberi Chen, Core 246 et Captain Kris représentant les photographes palestiniens Mohammed Al-Masri (G), Ali Jadallah (2e G), Abdelhakim Abu Riash (D) et la journaliste palestinienne Hind Khoudary (2e D) à Ilford, dans l'est de Londres, le 27 mars 2024, dans le cadre d'un projet lancé par la plateforme artistique Creative Debuts et intitulé "Héros de la Palestine".
Crédit Photo : Daniel LEAL / AFP
Une piétonne passe devant une peinture murale réalisée par les artistes de rue Auberi Chen, Core 246 et Captain Kris représentant les photographes palestiniens Mohammed Al-Masri (G), Ali Jadallah (2e G), Abdelhakim Abu Riash (D) et la journaliste palestinienne Hind Khoudary (2e D) à Ilford, dans l'est de Londres, le 27 mars 2024, dans le cadre d'un projet lancé par la plateforme artistique Creative Debuts et intitulé "Héros de la Palestine".

Un nombre record de journalistes ont perdu la vie en 2024, selon la Presse Emblème Campagne (PEC), les conflits au Moyen-Orient étant responsables de plus de la moitié des victimes, la majorité ayant été tuées à Gaza.

Au moins 179 journalistes ont perdu la vie dans 25 pays à travers le monde, dont près des trois-quarts dans des zones de conflit. En 2023, ce nombre était de 140.


Les conflits au Moyen-Orient ont coûté la vie à 91 journalistes : au moins 80 à Gaza, 6 au Liban, 4 en Syrie et 1 en Cisjordanie, indique la PEC dans son traditionnel rapport annuel partagé vendredi.


"Ce bilan lourd, le plus élevé depuis le début du siècle, renforce la nécessité d'un instrument international clarifiant les conditions de protection de la profession de journaliste dans les zones de conflit",
a commenté Blaise Lempen, président de la PEC.

La PEC a condamné
"ces crimes, violant le droit international et les législations nationales".

L'organisme de surveillance de la presse a souligné que des enquêtes indépendantes sont essentielles pour éclaircir les circonstances des décès, et que les responsables doivent être traduits en justice afin de lutter contre l'impunité.

Au total, dans les attaques contre Gaza, depuis le 7 octobre 2023, au moins 161 journalistes ont été tués, un
"bilan sans précédent"
pour un conflit survenu en si peu de temps, a souligné la PEC, déplorant ce nombre record pour 2024 et appelant à
"la justice".

Décembre, un mois dramatique


Le mois de décembre a été particulièrement dramatique, avec 20 nouvelles victimes mortelles, selon la PEC.


En 2024, la guerre en Ukraine a causé la mort de 19 journalistes ukrainiens (dont la plupart s'étaient engagés dans l'armée) ainsi qu'un journaliste étranger (Ryan Evans de Reuters à Kramatorsk).


"À cela s'ajoute la mort en détention en Russie, le 10 octobre, de la journaliste ukrainienne, Victoria Rochtchina, portant le total à 21 victimes",
a indiqué la PEC.

Hors du Moyen-Orient et Ukraine, le Pakistan a enregistré le plus grand nombre de journalistes tués, avec 12 depuis janvier, une
"détérioration évidente",
a déclaré la PEC.

En Russie, sept journalistes tués (dont trois dans les territoires ukrainiens occupés par la Russie et un à Koursk).


Quant au Bangladesh, les troubles en juillet ont causé la mort de sept journalistes.


Cependant, la situation reste dangereuse au Mexique, où sept journalistes ont également été tués.

Les hostilités au Soudan ont causé la mort de six journalistes, tandis qu'en Colombie, quatre journalistes ont perdu la vie, tout comme en Inde, en Irak et en Birmanie (Myanmar) avec respectivement trois décès dans chaque pays.


Deux journalistes ont été tuées en Somalie, deux en République Démocratique du Congo (RDC) et deux en Haïti.


Le Cambodge, le Tchad, l'Équateur, le Honduras, l'Indonésie, la Jamaïque, le Népal et les Philippines suivent, avec un décès dans chaque pays.


En dix ans, la PEC a comptabilisé 1 159 victimes, soit une moyenne de 2,25 par semaine.

Au cours des cinq dernières années, les pays les plus dangereux ont été Gaza/Cisjordanie (166), l'Ukraine (59), le Mexique (55), le Pakistan (36) et l'Inde (32).


Contrairement à d'autres organisations, la PEC a précisé qu'il inclut dans ses statistiques tous les journalistes tués, que leur mort soit ou non liée à leur activité professionnelle.

"Il est difficile de prouver qu'un crime a été commis en lien avec le travail d'un journaliste sans une enquête complète et indépendante, ce qui fait souvent défaut",
a précisé la PEC.

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