Le Hamas appelle à l'unité nationale face à la guerre à Gaza

La rédaction
16:193/01/2025, vendredi
Yeni Şafak
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Hamas exhorte Fatah à soutenir un comité pour Gaza, tout en s'adaptant à la guerre de guérilla face à l’attaque israélienne qui a causé plus de 45 600 morts.
Crédit Photo : Eyad BABA / AFP / Archive
Hamas exhorte Fatah à soutenir un comité pour Gaza, tout en s'adaptant à la guerre de guérilla face à l’attaque israélienne qui a causé plus de 45 600 morts.

Le mouvement de résistance palestinien Hamas continue de faire face à une guerre meurtrière dans la Bande de Gaza sans montrer de signes de reddition. Parallèlement, il a appelé à l’unité nationale en demandant vendredi au Fatah de coopérer à la création d’un "Comité de soutien communautaire" pour gérer temporairement Gaza.

Dans un communiqué, Hamas a déclaré avoir reçu
"de nombreuses initiatives et propositions nationales"
visant à sauver Gaza du génocide imposé par
"les milices sionistes avec une complicité occidentale et un échec international choquant"
.

L'organisation a exprimé son espoir que le Fatah et l'Autorité palestinienne répondent positivement à ces efforts pour former ce comité.

Hamas a précisé avoir travaillé ces derniers mois avec
"les efforts égyptiens pour établir un gouvernement de consensus national ou technocratique"
. Des avancées significatives ont été réalisées avec le Fatah sous l’égide de l'Égypte, avec une liste de noms proposés remise aux autorités égyptiennes.

Un conflit qui s’enlise


Par ailleurs, l'analyste israélien Avi Issacharoff a souligné dans un article publié par le quotidien Yedioth Ahronoth que Hamas ne montre aucun signe de reddition et s'est adapté à la guerre de guérilla. Selon lui, la 162e division de l'armée israélienne opère dans le nord de Gaza, notamment dans le camp de réfugiés de Jabalia, afin de démanteler l’infrastructure de Hamas.


Cependant, cette mission se heurte à de grandes difficultés, nécessitant la destruction de chaque maison suspectée d'abriter des tunnels ou des activités hostiles. Issacharoff a décrit Jabalia comme un champ de désolation, sans habitants ni même chiens errants.

Depuis plus de trois mois, l’attaque israélienne dans cette région a déplacé des dizaines de milliers de Palestiniens, détruit de nombreux bâtiments et causé des milliers de victimes. Les Palestiniens accusent Israël de vouloir transformer la région en une zone tampon, forçant les habitants à fuir sous des bombardements incessants et un blocus strict, privant la population de nourriture, d'eau et de médicaments.


Un coût humain et politique énorme


Issacharoff a noté que des mois de combats seront encore nécessaires pour contrôler le nord de Gaza, avec un coût humain élevé, notamment parmi les soldats israéliens. Il a également averti que sans une gouvernance alternative, Hamas continuera à se renforcer dans toute l'enclave.


Depuis l'attaque de Hamas le 7 octobre 2023, l'armée israélienne mène une guerre qualifiée de génocidaire, causant plus de 45 600 morts, principalement des femmes et des enfants. Cette guerre se poursuit malgré une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies exigeant un cessez-le-feu immédiat.

En novembre 2024, la Cour pénale Internationale (CPI) a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Israël fait également face à une accusation de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ).


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