Autriche: les libéraux se retirent des négociations gouvernementales

16:263/01/2025, vendredi
AFP
De gauche à droite, Andreas Babler (social-démocrate), Karl Nehammer (conservateur) et Beate Meinl-Reisinger (libéral) s'adressent à la presse à la suite de discussions sur la formation d'un nouveau gouvernement, le 18 novembre 2024 à Vienne, en Autriche.
Crédit Photo : HELMUT FOHRINGER / APA / AFP
De gauche à droite, Andreas Babler (social-démocrate), Karl Nehammer (conservateur) et Beate Meinl-Reisinger (libéral) s'adressent à la presse à la suite de discussions sur la formation d'un nouveau gouvernement, le 18 novembre 2024 à Vienne, en Autriche.

Le parti libéral Neos s'est retiré vendredi des négociations pour former un gouvernement en Autriche, tout en proposant son soutien parlementaire aux conservateurs et aux sociaux-démocrates contre l'extrême droite gagnante des législatives.

"Ce matin, j'ai informé le président que nous n'allions pas continuer les discussions"
, a déclaré la responsable de cette formation Beate Meinl-Reisinger devant la presse, affirmant n'avoir pas réussi à faire adopter des projets qui lui tiennent à coeur.

"J'ai assuré de notre volonté de soutenir au Parlement des réformes sur lesquelles un compromis"
est possible, a expliqué la responsable, sociaux-démocrates et conservateurs possédant à eux seuls une majorité, très faible, d'un seul siège au parlement.

Cette déclaration intervient alors que l'extrême droite est arrivée pour la première fois largement en tête des législatives, le 29 septembre dernier, avec près de 29% des voix.

Elle n'a toutefois pas été chargée par le président écologiste Alexander van der Bellen de former un gouvernement, aucun parti politique ne souhaitant s'allier avec son chef, Herbert Kickl.


C'est le chef de gouvernement sortant, le conservateur Karl Nehammer, arrivé deuxième (26,3%), qui a été chargé de trouver des partenaires de coalition et il avait engagé des négociations avec les sociaux-démocrates arrivés troisièmes (21,1%) et avec les libéraux, arrivés quatrièmes.


C'était la première fois qu'une coalition à trois était envisagée dans ce pays prospère d'Europe centrale, confronté à une baisse d'activité économique dans le sillage de l'Allemagne voisine et à un déficit budgétaire.

Beate Meinl-Reisinger a expliqué que les négociations avaient été rendues plus difficiles en raison des économies à trouver.


Karl Nehammer avait lui-même expliqué que les discussions, entamées en octobre, seraient
"compliquées"
et qu'il n'était
"pas sûr qu'elles aboutiraient"
.

En Autriche, il faut en moyenne 62 jours après les élections pour former un gouvernement, un délai déjà dépassé.


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