Crédit Photo : Rodrigo Buendia / AFP
Le président équatorien Daniel Noboa prononçant un discours lors de la cérémonie d'ouverture du XXIXe sommet ibéro-américain à Cuenca, en Équateur, le 14 novembre 2024.
Le président de l'Équateur Daniel Noboa a reconduit la ministre de la Planification Sariha Moya dans ses fonctions de vice-présidente par intérim, alors que s'envenime le conflit avec la titulaire du poste Veronica Abad, désormais accusée d'"outrage".
M. Noboa et Mme Abad, tous deux entrepreneurs sans grande expérience politique, avaient créé la surprise en remportant les élections anticipées de 2023. Autrefois alliés, ils sont désormais en conflit ouvert, Mme Abad disant faire l'objet d'une
.
Le président Noboa a pris un décret pour désigner Mme Moya
"comme vice-présidente constitutionnelle"
jusqu'au 22 janvier ou jusqu'à ce que Mme Abad se présente à l'ambassade d'Équateur en Turquie, a annoncé jeudi le ministre du Gouvernement José de la Gasca.
, Mme Abad
"ne s'est pas présentée à Ankara"
pour exercer les fonctions qui lui ont été confiées, a déclaré le ministre, évoquant
"des faits graves (...) qui constituent un outrage"
.
"Cela a de graves conséquences, mais surtout cela laisse un vide au sein de l'exécutif qu'il convient de combler"
, a-t-il ajouté.
M. Noboa avait nommé Mme Abad comme ambassadrice en Israël en décembre 2023, l'éloignant ainsi de Quito et des affaires courantes du gouvernement. Par la suite et au gré de nombreux rebondissements, elle a été relevée de ses fonctions d'ambassadrice et il lui a été demandé de se rendre à Ankara pour promouvoir les relations économiques de l'Équateur avec la Türkiye.
Une décision que Mme Abad a considérée comme une
envers les Equatoriens et un
à son encontre.
Daniel Noboa est arrivé au pouvoir en novembre 2023 pour terminer le mandat de 18 mois de son prédécesseur de l'opposition Guillermo Lasso qui avait convoqué des élections anticipées pour éviter sa destitution sur fond d'accusations de corruption.
Il sera candidat aux élections générales de février. Son gouvernement affirme que le plus jeune dirigeant du pays n'est pas obligé de prendre un congé pour mener campagne, contrairement à ce que prévoit la Constitution, dans la mesure où il a été élu pour terminer le mandat d'un autre.
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