Des chalutiers reviennent après avoir capturé du poisson Hilsa en mer, à Namkhana, dans l'État indien du Bengale occidental, le 10 septembre 2024.
L’Inde et le Bangladesh ont entamé le rapatriement mutuel de 185 pêcheurs incarcérés, après un accord conclu malgré des relations diplomatiques tendues, ont annoncé des responsables des ministères des Affaires étrangères des deux pays.
Dacca prévoit de libérer 95 pêcheurs indiens, tandis que New Delhi en relâchera 90 bangladais. La remise des pêcheurs s’effectue en mer, sous la supervision des garde-côtes.
Le ministère des Affaires étrangères indien a précisé que ces pêcheurs avaient été arrêtés après avoir pénétré
"par inadvertance"
dans les eaux territoriales du Bangladesh. De leur côté, plusieurs pêcheurs bangladais ont également été appréhendés dans des circonstances similaires. Certains étaient détenus depuis septembre dernier.
Un geste humanitaire et symbolique
Un geste humanitaire et symbolique
"L’échange mutuel de pêcheurs et de leurs navires a été organisé en tenant compte des considérations humanitaires et des moyens de subsistance des communautés de pêcheurs"
, a déclaré jeudi le ministère indien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Touhid Hossain, représentant des Affaires étrangères au sein du gouvernement intérimaire du Bangladesh, a indiqué que ces échanges devraient s’achever dimanche, selon le journal bangladais Prothom Alo.
En outre, deux navires bangladais immobilisés en Inde et six bateaux indiens retenus au Bangladesh seront également restitués, ont rapporté des médias bangladais.
Relations diplomatiques sous tension
Relations diplomatiques sous tension
Les relations entre New Delhi et Dacca se sont détériorées depuis le renversement, en août dernier, de l’ex-Première ministre Sheikh Hasina, à la suite de manifestations massives.
Le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi était un fervent soutien de Sheikh Hasina, qui a fui en Inde en hélicoptère après sa chute. En décembre, le Bangladesh a demandé son extradition pour qu’elle soit jugée pour
"massacres, meurtres et crimes contre l’humanité".
Par ailleurs, l’arrestation d’un moine hindou accusé de sédition au Bangladesh en novembre a exacerbé les tensions. Les partisans nationalistes hindous de Modi ont appelé son gouvernement à adopter une ligne plus dure face à Dacca.
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