Les analyses de la qualité de l'eau de la Seine, obtenues par Mediapart, révèlent une réalité bien différente des déclarations rassurantes des organisateurs des Jeux olympiques (JO) et paralympiques (JOP).
Les organisateurs des JO avaient assuré une amélioration significative de la qualité de l'eau. Cependant, les données recueillies entre le 27 juillet et le 5 août montrent une pollution persistante, avec des niveaux d'Escherichia coli et d'entérocoques intestinaux souvent au-dessus des seuils tolérés.
Les fortes pluies estivales, qui augmentent le débit du fleuve et dispersent davantage les contaminants, ont aggravé la situation. Tous les entraînements de triathlon ont dû être reportés, et les athlètes ont exprimé leur mécontentement après avoir nagé dans une eau polluée lors du relais mixte du 5 août.
Les problèmes sont attribués à l'état dégradé des réseaux d'assainissement en amont de Paris, aux raccordements déficients et aux fuites dans les égouts de la capitale. Malgré des investissements, comme la construction du bassin d'Austerlitz pour stocker les eaux usées et pluviales, ces mesures n'ont pas suffi à rendre la Seine baignable.
La communication sur la qualité de l'eau a été restreinte par la mairie de Paris et le Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop), renforçant l'opacité autour des résultats, selon Mediapart.
La situation soulève des doutes sur la durabilité des projets de baignade urbaine et met en lumière la nécessité de mesures plus strictes pour garantir une eau propre et sûre.
Mediapart, qui a révélé ces informations, appelle à une plus grande transparence et à des actions concrètes pour résoudre ces problèmes avant que la baignade publique ne soit autorisée dans la Seine.