Le réacteur nucléaire EPR de Flamanville en France s'éveille enfin: après 12 ans de retard, le processus menant à la première réaction en chaîne de fission nucléaire a commencé, a annoncé dans la nuit de lundi à mardi l'énergéticien français EDF, peu après avoir fait savoir qu'il faudrait attendre trois mois supplémentaires pour voir son nouveau réacteur alimenter le réseau électrique.
Le groupe électricien avait indiqué plus tôt avoir reçu le feu vert de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en France pour lancer la production des premiers électrons de l'EPR (réacteur pressurisé européen, en anglais).
Production du parc existant en nette hausse
Outre l'autorisation de l'ASN, l'autre bonne nouvelle est venue du parc existant: EDF a sensiblement révisé à la hausse son estimation de production nucléaire pour l'année 2024, désormais comprise entre 340 et 360 TWh, contre une fourchette de 315 à 345 TWh prévue initialement, une augmentation n'incluant pas l'EPR de Flamanville.
Malgré les difficultés des premiers EPR d'EDF, en Chine et en Finlande, et les retards de ses programmes anglais, le groupe est en discussion avec les Pays-Bas, en Slovénie, Pologne, Finlande et Suède, au moment où l'atome retrouve la cote, à la faveur de l'impératif climatique de sortir des énergies fossiles et d'une plus grande indépendance vis-à-vis à de la Russie, plus grand exportateur de centrales.
En République tchèque, EDF et l'américain Westinghouse ont contesté fin août la procédure d'appel d'offres remporté par le Coréen KHNP pour la construction de nouveaux réacteurs nucléaires.