Le Mexique a annoncé son intention de saisir lundi la Cour internationale de justice (CIJ), plus haute instance judiciaire des Nations unies, après le raid policier dans son ambassade en Équateur, qui a suscité la rupture des relations diplomatiques et un tollé international.
Le personnel diplomatique mexicain basé à Quito a quitté l'Équateur dimanche, deux jours après le raid policier contre l'ambassade pour y arrêter un ex-vice président qui y avait trouvé asile.
Les diplomates et membres de leur famille avaient embarqué à Quito à bord d'un vol commercial après avoir été accompagnés à l'aéroport par les ambassadeurs allemand, panaméen, cubain et hondurien, selon le ministère des Affaires étrangères.
Dans la foulée, Mexico a annoncé la rupture des relations diplomatiques avec l'Équateur, suivi par le Nicaragua.
Le raid a été condamné par les gouvernements de gauche d'Amérique latine, du Brésil au Venezuela, en passant par le Chili, et même par l'Argentine du président ultralibéral Javier Milei, ainsi que par l'Organisation des États américains, l'Union européenne et l'Espagne.
La présidente du Honduras, Xiomara Castro, qui assure la présidence temporaire de la Communauté des États d'Amérique latine et des Caraïbes (Celac), a appelé à une réunion d'urgence lundi.
Enfin le président bolivien Luis Arce a annoncé dimanche que son gouvernement avait rappelé son ambassadeur en Équateur, et convoqué l'ambassadeur équatorien en Bolivie pour des explications.
"Hors norme"
M. Glas, 54 ans, a, lui, été transféré samedi dans une prison de haute sécurité à Guayaquil (sud-ouest de l'Équateur), selon des sources gouvernementales.
Encore tremblant, M. Canseco a dit à une télévision locale:
C'est totalement hors norme, je suis très inquiet qu'ils puissent tuer Jorge Glas.
"Illégale"
Mercredi, celui-ci avait accusé les autorités équatoriennes d'avoir exploité l'assassinat du candidat d'opposition Fernando Villavicencio, le 9 août 2023, pour favoriser l'élection du libéral Daniel Noboa, au détriment de la candidate de gauche Luisa González.
Fernando Villavicencio a été abattu après un meeting de campagne dans le nord de Quito à quelques jours de l'élection du 20 août.
Le gouvernement de l'Équateur, qui lutte contre les bandes criminelles se disputant les routes du trafic de drogue, avait jugé ces propos offensants.
Il avait déjà été condamné en 2017 à six ans de prison pour corruption dans un vaste scandale impliquant le géant de la construction brésilien Odebrecht. Il avait été libéré en novembre dernier.