Netanyahu aurait bloqué un accord d'échange d'otages avec le Hamas pour satisfaire Ben-Gvir et Smotrich

La rédaction
10:5825/11/2024, Pazartesi
Yeni Şafak
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Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, est accusé d'avoir refusé un accord d'échange d'otages avec le Hamas en juillet dernier, dans le but de répondre aux exigences de ses alliés d'extrême droite, Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich.
Crédit Photo : THOMAS COEX / AFP / Archive
Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, est accusé d'avoir refusé un accord d'échange d'otages avec le Hamas en juillet dernier, dans le but de répondre aux exigences de ses alliés d'extrême droite, Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu aurait manqué une opportunité de conclure un accord d'échange d'otages avec le Hamas en juillet dernier afin de contenter ses partenaires d'extrême droite, le ministre de la Sécurité nationale Itamar, Ben-Gvir et le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, selon la chaîne publique israélienne KAN.

D'après ce rapport, le Hamas était disposé à libérer plusieurs otages israéliens sans exiger un cessez-le-feu complet en retour. Cette offre visait à lier les première et deuxième phase d'une proposition de cessez-le-feu américaine incluant une aide humanitaire.


La proposition américaine, en trois phases, comprenait un cessez-le-feu immédiat, la libération des femmes, des personnes âgées et des blessés israéliens, un échange de prisonniers et le retrait des forces israéliennes des zones peuplées de Gaza, avec une augmentation de l'aide humanitaire. Ensuite, elle prévoyait la libération de tous les otages restants et le retrait total des troupes israéliennes de Gaza, puis la reconstruction de Gaza sur plusieurs années et la restitution des dépouilles des soldats israéliens.


Netanyahu aurait rejeté cette proposition, refusant particulièrement le retrait des forces israéliennes de Gaza, notamment des zones stratégiques comme le corridor de Philadelphie et l'axe Netzarim. Selon une source israélienne citée par KAN, ce rejet visait à éviter un départ du gouvernement de Ben-Gvir et Smotrich, qui menaçaient de démissionner.

Malgré les efforts de médiation des États-Unis, de l'Égypte et du Qatar, aucun cessez-le-feu ou échange de prisonniers n'a été conclu jusqu'à présent. Washington espère cependant que la mort du chef du Hamas Yahya Sinwar, tué par Israël le 16 octobre, pourrait débloquer les discussions.


Le Hamas reste ferme, affirmant que le conflit ne prendra fin qu'avec l'arrêt de la campagne militaire israélienne qui, depuis octobre 2023, a causé près de 44 000 morts dans Gaza assiégée.

La deuxième année de ce que certains qualifient de génocide à Gaza suscite une condamnation internationale croissante.


Jeudi, la Cour pénale Internationale (CPI) a émis des mandats d'arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza. Par ailleurs, Israël fait face à une accusation de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ).


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