L'Allemagne appelle Israël à se plier au droit international

Crédit Photo : TOBIAS SCHWARZ / AFP

Le chancelier fédéral d'Allemagne, Olaf Scholz.

Le Chancelier allemand Olaf Scholz a appelé Israël à se plier au droit international et à assurer que l'aide humanitaire puisse être acheminée vers la bande de Gaza.

C'est ce qui ressort d'une conférence de presse tenue avec le président français, Emmanuel Macron, mercredi, à l'issue de la réunion du conseil des ministres franco-allemand dans la ville de Mesberg, dans l'est de l'Allemagne.

Il a souligné qu'ils suivaient avec

"une grande inquiétude"

la situation au Moyen-Orient et qu'

"il y a toujours plus de 100 prisonniers (israéliens) aux mains du Hamas".

Scholz a appelé le Hamas à libérer immédiatement tous les prisonniers et à accepter un cessez-le-feu à long terme. Il a également adressé ses remerciements au Qatar, à l'Égypte et aux États-Unis d'Amérique pour leurs efforts de médiation.

Je le dis franchement, Israël doit se plier au droit international et veiller à ce que l'aide humanitaire parvienne à la population sinistrée de la Bande de Gaza.

"Garantir l'arrivée de l'aide nécessaire relève de la responsabilité du gouvernement israélien"

, a-t-il ajouté.

Commentant l'attaque israélienne contre des tentes de personnes déplacées à Rafah, au sud de la Bande de Gaza, Scholz a déclaré:

"Nous avons été informés de l'incident tragique survenu à Rafah. Un camp de réfugiés a été bombardé et de nombreux innocents ont été tués".

Le Premier ministre Benyamin Netanyahu a annoncé l'ouverture d'une enquête sur cet incident, ce qui est à la fois important et nécessaire.

Il a souligné que cet incident montre une fois de plus pourquoi l'Allemagne, comme de nombreux autres pays, n'a eu de cesse de s'opposer à une vaste attaque au sol à Rafah. Et d'ajouter:

Parce qu'il n'est pas possible d'assurer une protection adéquate des civils dans cette zone, et c'est ce que cet incident démontre de manière extrêmement terrifiante.

Le Chancelier allemand a également souligné qu'une solution à deux États (palestinien et israélien) était possible.

Le bureau des médias du gouvernement de la Bande de Gaza avait annoncé, mardi, que 72 Palestiniens déplacés avaient été tués en 48 heures suite au bombardement de leurs tentes dans des zones que l'armée israélienne prétendait être sécurisées.

Dans la seule soirée de dimanche, 45 Palestiniens ont été tués et 249 autres blessés, pour la plupart des femmes et des enfants, suite à une attaque israélienne visant les tentes des personnes déplacées dans la zone de Tal al-Sultan, au nord-ouest de la ville de Rafah.

Israël poursuit ses opérations militaires à Rafah, où se sont réfugiés de nombreux déplacés, au mépris de l'ordonnance de la Cour internationale de justice lui enjoignant de mettre fin à l'attaque de la ville et d'ouvrir son point de passage frontalier avec l'Égypte.

Les massacres de Rafah ont coïncidé avec l'extension de l'incursion de l'armée israélienne à l'aube du mardi, avec l'envoi d'une nouvelle brigade pour rejoindre 5 autres dans la ville, en se rapprochant à 3 kilomètres du bord de mer, et en continuant d'isoler géographiquement le secteur du territoire égyptien.

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