Dans une rare démonstration d'unité, les principaux quotidiens du Kenya, dont le Daily Nation, Taifa Leo, Standard, The Star et People Daily, ont lancé, jeudi, un appel collectif à la réconciliation nationale et à la fin de l'escalade de la violence.
Les manifestations ont été déclenchées par des frustrations liées à l'augmentation des taxes et à la hausse des prix du carburant, la population exprimant son mécontentement quant à la manière dont le gouvernement gère les problèmes économiques.
Lors des trois jours de manifestations décrétés par l'opposition, les affrontements de mercredi entre les protestataires et les forces de l'ordre ont été meurtriers. Six personnes ont été tuées et des dizaines d'autres ont été blessées, alors que les autorités s'efforçaient de garder le contrôle de la situation.
Au moment où le pays est confronté à la crainte de pillages et de violences potentielles au deuxième jour des manifestations, les journaux ont souligné l'importance de manifester pacifiquement et de maintenir l'ordre public.
Ils ont appelé les deux parties à la retenue, afin d'éviter une nouvelle escalade de la violence et de préserver la vie et le bien-être des citoyens kenyans.
Selon Amnesty International, les manifestations antigouvernementales qui durent depuis le mois de mars, se sont soldées par un triste bilan de 30 morts.
Houghton Irungu, directeur exécutif d'Amnesty International au Kenya, a appelé à l'ouverture urgente d'enquêtes et à l'engagement de poursuites à l'encontre des membres de la police et de leurs supérieurs hiérarchiques, pour usage excessif de la force.