On était obligé d'aller en ville pour s'employer à la journée.
Comme pour M. Sami, c'est toute sa profession qui a souffert d'au moins quatre années de sécheresses consécutives. En cause, des températures en hausse et des précipitations en recul, faisant de l'Irak l'un des cinq pays les plus exposés à certains effets du changement climatique.
Depuis deux ans, sa vie a changé grâce à des équipements d'irrigation fournis par le Programme alimentaire mondial (PAM) : par le passé, ses moissons lui apportaient entre cinq et sept tonnes de blé, aujourd'hui il récolte entre 11 et 12 tonnes.
Deux ou trois jours par semaine, l'Euphrate vient remplir son bassin relié par des tuyaux à des pulvérisateurs, pour arroser ses champs, uniquement avec la quantité d'eau nécessaire.
Entre sécheresse et nécessité d'arbitrer les usages pour garantir de l'eau potable à 43 millions d'Irakiens, les autorités ont dû réduire ces dernières années les surfaces cultivées.
L'hiver, c'est du blé et de l'orge. L'été, des tomates, des aubergines, des bamyas ou du maïs.