Le rapport de forces se durcit entre les pays sahéliens et la France qui, enferrée dans une posture de fermeté, cherche en vain une porte de sortie à la crise provoquée par le coup d’Etat militaire du 26 juillet au Niger.
Après dix ans d'opérations anti-terroristes, militaires et diplomates français ont déjà été poussés hors du Mali puis du Burkina Faso l'an dernier. La junte de Bamako s'est depuis adjoint les services du sulfureux groupe paramilitaire russe Wagner. Niamey restait jusqu'alors l'ultime allié de Paris dans la région.
"Course contre la montre"
Selon lui, les déclarations d'Emmanuel Macron visent "probablement" à réactiver le soutien de la Cedeao. Mais aussi de l'UE et des Etats-Unis.
Or les alliés occidentaux de la France ont adopté une posture beaucoup moins ferme envers Niamey, en se contentant d'appeler à une résolution diplomatique de la crise. Et Washington a repris ses vols de surveillance au-dessus du Niger.
Quant aux 1.500 militaires français, déployés au Niger pour y appuyer la lutte anti-terroriste aux côtés des Nigériens, leurs drones, hélicoptères et avions de chasse sont cloués au sol.
En fin de semaine, Paris a également dû désamorcer une polémique née d'une directive administrative demandant à cesser toute collaboration culturelle et scientifique avec le Niger, le Burkina Faso et le Mali, où ses services consulaires sont fermés.
Ce bras de fer se déroule sur fond de dégradation de la situation sécuritaire dans la région. Au Niger, une dizaine d'attaques terroristes ont fait plus d'une centaine de morts dont une moitié de civils depuis le 26 juillet.