Mais la victoire annoncée soulève aussi des questions sur l'influence de Jokowi, surnom de son président de père, les critiques l'accusant de chercher à installer une dynastie politique.
Gibran ne s'est lancé en politique qu'en 2021, remportant la mairie de Surakarta, sur l'île de Java, une fonction que son père avait aussi occupée.
Gibran s'est présenté au nom du Parti démocratique indonésien de lutte (PDI-P) de son père, mais lui a ensuite tourné le dos pour se présenter aux côtés de Prabowo Subianto, un ancien général accusé de violations des droits de l'homme sous le régime du dictateur Suharto à la fin des années 1990, accusations qu'il a toujours rejetées.
Le ticket Prabowo-Gibran a aussi profité de la forte popularité de Jokowi dont il s'est engagé à poursuivre la politique.
Les investissements commerciaux et immobiliers de Gibran ont fait de lui un millionnaire, selon sa déclaration de patrimoine faite en 2020 à la commission électorale.
Au-delà de son sens des affaires, Gibran, qui s'est peu exprimé durant la campagne, est accusé de manquer d'idées politiques et de tenter de masquer ses lacunes en balayant les questions avec des réponses en un seul mot ou des blagues.
Mais dans un pays où plus de la moitié des 204 millions d'électeurs ont moins de 40 ans, certains ont été attirés par l'idée qu'il représenterait les jeunes Indonésiens.
Lorsque Jokowi a accédé au pouvoir en 2014, il l'a fait en faisant appel au peuple, mettant l'accent sur ses origines humbles et sur le fait qu'il n'était pas issu des grandes familles en place.
Mais ses détracteurs lui reprochent maintenant d'agir comme ses prédécesseurs issus de grandes dynasties, qui ont installé leurs proches à des postes de pouvoir pour conserver leur influence.
Second plus haut responsable politique, Gibran en tant que vice-président prendrait la suite de Prabowo Subianto si celui-ci ne pouvait plus gouverner.
Au-delà, les observateurs estiment que Gibran se prépare probablement déjà à la prochaine campagne présidentielle en 2029.