Le directeur général de Boeing, Dave Calhoun, a reconnu mardi une "erreur" après l'incident du décrochage d'une porte lors d'un vol de la compagnie Alaska Airlines, qui a entraîné le maintien au sol de dizaines d'avions 737 MAX 9 du constructeur américain.
La condamnation de certaines portes est proposée par Boeing à ses clients quand le nombre d'issues de secours existantes est déjà suffisant au regard du nombre de sièges dans l'appareil.
Outre le 737 MAX 9, ce dispositif existe déjà sur d'autres modèles de Boeing, notamment le 737-900ER, lancé en 2006 et qui n'a connu, depuis, aucun incident similaire.
Avions au sol
Sa présidente, Jennifer Homendy, a annoncé lundi soir n'avoir pas trouvé de boulons parmi les éléments qui se sont détachés vendredi de l'avion d'Alaska Airlines.
La FAA a annoncé mardi, dans une déclaration transmise à l'AFP, que:
Tous les Boeing 737-9 avec une porte obstruée (resteraient) au sol tant que (l'agence) n'aura pas établi qu'ils peuvent être de nouveau utilisés.
Le régulateur a précisé que Boeing avait modifié, mardi, les instructions permettant l'inspection complète de la porte, du cadre et des attaches, après avoir reçu des retours concernant les premières consignes communiquées lundi. Et d'ajouter:
La sûreté des passagers, et non la vitesse (d'exécution des inspections), déterminera le calendrier de remise en service des 737 9 MAX.
Quelque 171 des 218 avions de ce modèle en service sont concernés par la suspension de vol ordonnée samedi par l'agence.
Vols annulés
La compagnie de Seattle (État du Washington) a encore dû annuler plus de 100 vols mardi du fait de la mise à l'arrêt d'une partie de ses appareils.
Ce nouveau revers, qui fait suite à une série d'autres survenus ces dernières années, intervient alors que Boeing redressait la tête et était parvenu à améliorer ses cadences de production en fin d'année 2023.
Après n'avoir livré que 15 avions 737 MAX en septembre, son plus faible total mensuel en deux ans, puis 18 en octobre, le constructeur aéronautique d'Arlington (Virginie) a grimpé à 46 en novembre, puis 44 en décembre, selon des chiffres publiés mardi.
Dans un entretien publié mardi par un quotidien économique et financier britannique, le patron de la compagnie européenne Ryanair, Michael O'Leary, a déclaré:
Je pense qu'Airbus et Boeing, et certainement Boeing, doivent améliorer considérablement leur contrôle qualité.
Déjà gros client de Boeing, Ryanair a commandé, en mai dernier, 300 avions 737 MAX 10, modèle qui n'a pas encore été certifié par la FAA.