Hong Kong: condamnation d'un militant pro-démocratie gravement malade

15:0016/02/2024, vendredi
AFP
L'activiste politique Koo Sze-yiu est dans une camionnette de police après son arrestation alors qu'il assistait à un rassemblement à Hong Kong le 1er juillet 2015.
Crédit Photo : Anthony WALLACE / AFP (Archive)
L'activiste politique Koo Sze-yiu est dans une camionnette de police après son arrestation alors qu'il assistait à un rassemblement à Hong Kong le 1er juillet 2015.

Un activiste pro-démocratie de 78 ans atteint d'un cancer en phase terminale a été condamné à une peine de prison vendredi à Hong Kong pour avoir essayé de manifester contre la répression politique à l'aide d'un cercueil factice.

Koo Sze-yiu, un des rares militants pro-démocratie encore actifs à Hong Kong depuis la sévère reprise en main opérée par la Chine après les gigantesques manifestations de 2019, a été condamné à neuf mois de prison ferme pour
"tentative de sédition".

Les procureurs l'accusaient d'avoir préparé une manifestation contre les élections locales de décembre dernier à Hong Kong, auxquelles seuls les candidats
"patriotes"
, c'est-à-dire pro-Pékin, pouvaient participer.

La police de la sécurité nationale hongkongaise l'avait arrêté le 8 décembre, avant qu'il n'ait pu mettre son projet à exécution.

Selon le jugement, M. Koo avait l'intention de s'exhiber avec un cercueil factice
"symbolisant la mort"
et
"la chute du gouvernement central".

Les médias locaux ont rapporté qu'avant d'être emmené par les gardes, l'accusé a clamé devant le tribunal qu'il entendait être un
"martyr pour la démocratie et les droits humains".

Koo Sze-yiu, qui est atteint d'un cancer colorectal, a été emprisonné au moins douze fois depuis 2000.


En 2022, il avait déjà été condamné une première fois à neuf mois de prison pour
"tentative de sédition"
pour un projet de manifestation contre l'organisation par Pékin des Jeux Olympiques d'hiver.

La plupart des militants pro-démocratie à Hong Kong sont en prison ou se sont réfugiés à l'étranger depuis que Pékin a imposé en 2020 au territoire une loi draconienne sur la sécurité nationale qui a étouffé toute dissidence.


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