La Nouvelle-Démocratie (ND), au pouvoir de 2019 à la fin mai, obtient 40,4% des voix, devant le parti de gauche Syriza d'Alexis Tsipras qui obtient 17,8% des suffrages, soit un score encore plus faible que lors des élections précédentes le 21 mai, selon ces résultats portant sur plus de 50% des bureaux de vote du pays.
Avec un tel score, Kyriakos Mitsotakis devrait retrouver son fauteuil de Premier ministre qu'il a dû céder fin mai, avant la tenue des deuxièmes élections.
Huit partis devraient franchir le seuil des 3% pour entrer au Parlement, selon ces résultats partiels, dont le parti d'extrême droite "Spartiates", soutenu par un ancien cadre de la formation néo-nazie Aube dorée, Ilias Kassidiaris, qui purge actuellement une lourde peine de prison.
Mais cette avance ne lui avait pas apporté la majorité absolue requise pour former un gouvernement sans devoir nouer d'alliance.
Si ces estimations se confirment, Alexis Tsipras encaisserait une nouvelle lourde défaite, après un revers cinglant il y a cinq semaines lorsque Syriza était tombée à 20,07% des suffrages, soit une chute de plus de 11,5 points par rapport à 2019.
La question de son avenir à la tête du parti devrait désormais ouvertement se poser alors que déjà après la défaite du 21 mai, l'ancien Premier ministre (2015-2019) et trublion de la gauche radicale en Europe avait reconnu avoir songé à démissionner.
Deux obstacles potentiels pouvaient freiner M. Mitsotakis.
Or le nombre de partis représentés aura arithmétiquement des conséquences sur le nombre de sièges attribués à Nouvelle-Démocratie.
Ces derniers jours, M. Mitsotakis avait appelé les Grecs à lui accorder une large majorité.
En se détournant largement de Syriza, les Grecs semblent montrer qu'ils veulent définitivement tourner la page des années d'âpre crise financière et de plans de sauvetage aux conditions drastiques qui les ont considérablement appauvris.
Durant la campagne, ce diplômé de Harvard, âgé de 55 ans, a promis des augmentations de salaires, notamment pour les plus faibles revenus, principale préoccupation des Grecs qui subissent la cherté de la vie.
Kyriakos Mitsotakis s'est également engagé à procéder à des embauches massives dans le secteur de la santé publique, qui souffre de manques criants de moyens depuis la crise financière et les cures d'amaigrissement drastiques imposés dans de nombreux services publics.