Face à lui, le dirigeant de la gauche Syriza, Alexis Tsipras, apparaît en position de faiblesse après la déroute amère de son camp lors du précédent scrutin, le 21 mai.
Des sondages effectués à la sortie des urnes seront publiés au moment de la fermeture des bureaux de vote à 19h00 locales (16h00 GMT).
Grand favori des sondages, Kyriakos Mitsotakis, chef du gouvernement de 2019 à la fin mai, avait remporté il y a cinq semaines une large victoire en s'adjugeant 40,79% des suffrages.
Mais cette avance, dont l'ampleur avait surpris les analystes, ne lui avait pas apporté la majorité absolue requise pour former un gouvernement sans devoir nouer d'alliance.
Issu d'une grande famille de responsables politiques, le dirigeant de Nouvelle-Démocratie (ND) avait exclu de bâtir une coalition et réclamé de nouvelles élections.
Les tout derniers sondages accordent cette fois-ci à la droite entre 37,8% et 45% des intentions de vote.
J’ai voté pour Nouvelle-Démocratie pour que le pays aille de l’avant, et qu’il continue à se redresser économiquement.
Pour Syriza, qui n'a enregistré que 20,07% des suffrages le 21 mai, soit une chute de 11,5 points par rapport à 2019, le recul pourrait encore s'accentuer.
Mais il fait face à deux écueils potentiels.
D'une part, l'éventuelle lassitude des électeurs, appelés deux fois aux urnes en cinq semaines et qui pourraient privilégier les plages en ce dimanche estival.
D'autre part, l'émiettement des voix, notamment à droite des conservateurs où trois petites formations se disputent les suffrages des sympathisants d'extrême-droite. Elles doivent enregistrer au moins 3% des voix pour envoyer des députés siéger au parlement.
Vendredi, il a brandi le spectre... d'un troisième scrutin en août, alors que la plupart des Grecs prennent leurs vacances.
Ces derniers jours, il a appelé les Grecs à lui accorder une large majorité.
Un sentiment partagé par Dimitris Kanellopoulos, un fonctionnaire trentenaire venu voter dimanche dans une école du centre d'Athènes.
Je pense que le monde a peur de l’instabilité après les années de crise économique et c’est la raison du succès de la Nouvelle-Démocratie.
En se détournant largement de Syriza, les Grecs ont en effet montré qu'ils voulaient définitivement tourner la page des années d'âpre crise financière et de plans de sauvetage aux conditions drastiques qui les ont considérablement appauvris.
L'avenir à la tête de Syriza de l'ex-Premier ministre (2015-2019) devrait largement se jouer lors de ces élections.
Après le cinglant revers du 21 mai, il avait déjà reconnu avoir songé à démissionner.