Le procès des trois hommes soupçonnés d'avoir agressé un proche de la Première dame française sur fond de colère contre la réforme des retraites s'est ouvert lundi.
Agé de 30 ans, le petit-neveu de Brigitte Macron, Jean-Baptiste Trogneux, à la tête de la chocolaterie fondée par l'arrière grand-père de l'épouse du président Emmanuel Macron, était absent à l'audience au tribunal d'Amiens, dans le nord de la France.
Selon une source policière, il a eu quatre jours d'incapacité totale de travail (ITT).
La chocolaterie, située à Amiens, bénéficie d'une surveillance policière à chaque manifestation ces dernières années.
Parmi les prévenus présents à l'audience lundi, âgés de 20, 22 et 34 ans, déjà condamnés pour des violences et des agressions, le plus jeune, Florian C., est illettré, le plus âgé, Yoan L., est sous curatelle.
Quatre autres personnes interpellées dans le cadre de ce dossier ont été relâchées après leur garde à vue. Une adolescente de 16 ans, également poursuivie, doit ultérieurement comparaître devant un juge des enfants.
L'agression a eu lieu en marge d'une "casserolade". Ces concerts de casseroles n'ont pas cessé depuis le passage en force au Parlement et la promulgation mi-avril de la très contestée réforme des retraites qui a déclenché une vague de colère en France.
Si elles ne réunissent parfois que quelques dizaines de personnes, elles sont organisées quasiment à chaque déplacement d'Emmanuel Macron, de la cheffe du gouvernement Elisabeth Borne ou d'un ministre mais aussi pendant les allocutions télévisées du chef de l'Etat.
Les violences contre les élus et leur famille sont en hausse en France. En 2022, une augmentation de 32% des faits de violence physique ou verbale contre les élus a ainsi été enregistrée, selon le ministère de l'Intérieur.
En mai, le maire d'une commune du littoral atlantique, dont le domicile a été la cible d'un incendie volontaire, a démissionné : il subissait depuis des semaines la pression de groupuscules d'extrême droite opposés au déplacement d'un centre d'accueil.