Crédit photo: X / @franceculture
Près de 2 000 enfants vivent encore dans la rue à quelques jours de la rentrée scolaire qui aura lieu le 4 septembre prochain en France, selon des chiffres publiés mercredi par l’UNICEF en partenariat avec la Fédération des acteurs de la solidarité.
"À quelques jours de la rentrée scolaire, dans la nuit du 21 au 22 août, au moins 1 990 enfants, dont 480 de moins de trois ans, sont restés sans solution d’hébergement à la suite de la demande de leur famille au 115, faute de places disponibles ou adaptées pour les accueillir"
écrivent les deux organisations dans un communiqué de presse diffusé en ligne.
Ce chiffre enregistre
"une augmentation de 20 % par rapport à l’année dernière"
mais les
"données ne sont pas exhaustives"
puisque
"nombreuses sont les familles qui ne recourent pas ou plus au 115"
et que
"la situation des mineurs non accompagnés sans abri, ou celle des familles vivant en squats ou en bidonvilles n’y est pas reflétée"
.
L’UNICEF pointe de ce fait
"une insuffisance des politiques publiques"
pour lutter contre le
"sans-abrisme"
.
"En dépit de la mobilisation des associations et des efforts importants consentis par l’État en faveur du parc d’hébergement, l’engagement de "ne plus avoir aucun enfant à la rue" pris par le gouvernement à l’automne 2022 n’a pas été durablement tenu. Pire, depuis le début de l’été, nous assistons à une multiplication des remises à la rue, témoignant de la persistance d’une gestion de l’hébergement au thermomètre"
grincent conjointement les deux structures associatives.
Face à un fléau de plus en plus présent et avec des chiffres qui s’aggravent d’année en année, la Fédération des acteurs de la solidarité et l’UNICEF appellent le gouvernement français à mettre un terme aux
"coupes budgétaires qui se traduiraient par des suppressions supplémentaires de places d’hébergement".
Les deux associations plaident pour la mise en œuvre d’une
"politique pluriannuelle de lutte contre le sans-abrisme, dotée de moyens suffisants pour que tous les enfants soient hébergés ou logés dans des conditions conformes à leur intérêt supérieur et que plus aucun d’entre eux ne dorme à la rue"
.
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