France: après la victoire de la gauche aux législatives, les électeurs de droite accusent le coup

09:379/07/2024, Salı
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Des partisans du Rassemblement national (RN), parti d'extrême droite français, attendent les premiers résultats du second tour des élections législatives françaises lors de la soirée électorale du parti à Paris, le 7 juillet 2024.
Crédit Photo : DIMITAR DILKOFF / AFP
Des partisans du Rassemblement national (RN), parti d'extrême droite français, attendent les premiers résultats du second tour des élections législatives françaises lors de la soirée électorale du parti à Paris, le 7 juillet 2024.

Les résultats du second tour des élections législatives en France, et la victoire de la gauche réunie sous la bannière du Nouveau Front Populaire (NFP) arrivée en première position, a provoqué tristesse et déception chez les électeurs de droite et d'extrême-droite.

Ils étaient plusieurs dizaines, dimanche soir, au moment de la publication des résultats, à faire état d'une terrible désillusion alors qu'ils voyaient déjà Jordan Bardella à Matignon, galvanisés par des sondages qui donnaient le Rassemblement National (RN) largement en tête et en passe de disposer d'une majorité absolue.


À Nice, devant la permanence d'Eric Ciotti, président de LR (Les Républicains) et alliés du RN, l'ambiance était morose et les visages crispés malgré la réélection du député sortant dans la 1ère circonscription des Alpes-Maritimes.


Sur place, un groupe de jeunes revendique
"avoir mis toute son énergie dans des collages d'affiches, dans la campagne"
et
"être vraiment tristes de voir le pays retomber aux mains des gauchistes"
.

"Faut voir les choses du bon côté, au moins ce soir ils ne vont pas brûler les voitures et tout casser dans le pays pour protester contre notre victoire"
, sourit jaune, Élodie, étudiante.

Au micro d'Anadolu, Christopher, quadragénaire et militant LR, se dit
"catastrophé"
.

"Je ne m'attendais pas du tout à ça. Je pensais effectivement à une accession au pouvoir, je pensais qu'il y avait de l'espoir. Je le pensais vraiment. C'est pour ça que je suis encore plus déçu des résultats, je ne m'attendais pas du tout à ça. C'est vraiment une surprise, une grosse surprise"
, explique cet entrepreneur de 40 ans.

Il assure qu'il s'apprête
"à quitter la France"
dès que possible.

"Je m'en vais de ce pays parce que j'en peux plus ça m'énerve. J'en ai marre de me mobiliser pour rien. C'est toujours pareil et ça me fatigue. J'avais déjà un peu envie mais là encore plus qu'avant"
conclut le Niçois, proche d'Éric Ciotti.

À noter qu'à ce stade, si le Premier Ministre Gabriel Attal a présenté sa démission à Emmanuel Macron qui lui a demandé de rester en poste
"pour le moment"
pour
"assurer la stabilité"
du pays, rien ne laisse présager le choix du président de la République qui reste seul décisionnaire de la suite des événements et de la nomination d'un éventuel futur chef du gouvernement.

Pour rappel, ce dimanche, les Français se sont rendus aux urnes pour le second tour des élections législatives anticipées.


Le Nouveau Front populaire est arrivé en tête en nombre de sièges avec 182 députés, selon une projection Elabe pour BFMTV, RMC et La Tribune dimanche.


Ensemble pour la République (Coalition présidentielle) est arrivé en deuxième position, avec 163 sièges (contre 245 dans l'Assemblée sortante) et perd ainsi sa majorité relative tout en se maintenant en deuxième force à l'Assemblée.


Le Rassemblement national et ses alliés, grands vainqueurs du premier tour de ce scrutin, sont finalement arrivés en troisième position avec 143 sièges.

Aucun bloc n'est donc parvenu à obtenir une majorité absolue à l'Assemblée nationale.


En France, les électeurs élisent 577 députés pour siéger au sein de la chambre basse du Parlement. La majorité absolue est de fait fixée à 289 sièges.


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