France / Émeutes: Les 3 policiers du RAID mis en examen

09:3511/08/2023, vendredi
MAJ: 11/08/2023, vendredi
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Crédit photo: GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Crédit photo: GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Les trois policiers du RAID (unité d’élite de la police nationale), soupçonnés d’être impliqués dans la mort de Mohamed, décédé à Marseille pendant les émeutes, ont été mis en examen au terme de leur garde à vue, jeudi, après avoir été déférés devant la justice, selon une information dévoilée par une chaîne de télévision française.

Cette mesure s’accompagne d’un placement sous contrôle judiciaire mais peuvent poursuivre leur activité de policier, à l’exception des interventions portant sur des violences urbaines et de grands évènements qui pourraient se tenir sur la voie publique.

L’enquête ouverte sous la qualification de
"coups mortels avec usage ou menace d'une arme"
va donc se poursuivre sans que les suspects ne soient placés en détention.

À titre de rappel, mardi matin, ce sont 5 policiers qui avaient été placés en garde à vue dans les locaux de l’IGPN (inspection générale de la police nationale), avant que 2 d’entre eux ne soient rapidement relâchés.


Mohamed, jeune livreur de 27 ans, était décédé dans la nuit du 1er au 2 juillet après avoir été retrouvé inanimé dans la rue, puis évacué vers un hôpital.



Si dans les premières 48 heures, sa mort a été présentée à sa famille
"comme une simple crise cardiaque"
, le cousin de la victime, rencontré par Anadolu dans la cité Air-Bel à Marseille où il vivait, assure que ce n’est qu’après
"une autopsie demandée par le procureur"
qu’ils ont
"découvert qu’il avait été touché à deux reprises par un flashball, à la jambe et sur le côté du thorax"
.

"Il n’était pas dans les émeutes, il travaillait depuis son arrivée en France en 2017. C’était un très bon père de famille. On veut savoir ce qu’il s’est passé"
déclarait ce même cousin à Anadolu le 6 juillet dernier en marge d’un rassemblement organisé en sa mémoire.

Une enquête a été ouverte par l’IGPN pour déterminer les circonstances de ces tirs et tenter d’en établir la provenance.

Pour rappel, Mohamed, jeune ressortissant algérien, a été retrouvé mort après avoir filmé un contrôle de police à proximité de la rue Saint-Ferréol à Marseille alors que le centre-ville était le théâtre d’émeutes.


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