Crédit Photo : PHILIPPE LOPEZ / AFP
Des manifestants brandissent une pancarte portant l'inscription "loi de la honte" lors d'un rassemblement contre la nouvelle loi française sur l'immigration, à Bordeaux, en France, le 14 janvier 2024.
Des milliers d'opposants à la loi immigration sont descendus dimanche dans les rues à Paris et dans les grandes villes de France pour réclamer son "retrait total" et maintenir la "pression" avant la décision du Conseil constitutionnel le 25 janvier.
Dans la capitale française, plusieurs milliers de manifestants - 25.000 selon les organisateurs, 7.700 selon la préfecture de police - ont bravé le froid au son des percussions, dans une ambiance animée.
Ancienne aide à domicile à la retraite, la porte-parole du collectif de sans-papiers de Paris, Mariama Sidibé lâche:
Nous demandons le retrait pur et simple de la loi. Nous sommes venus en France pour travailler, nous ne sommes pas des délinquants.
Plus de 400 collectifs, associations, syndicats et partis politiques, avaient appelé à manifester contre un texte qui
"reprend de nombreuses idées de l'extrême droite".
L'ex-mécanicien dans les transports publics, qui a défilé à Marseille (sud) avec 2.500 personnes, selon la préfecture, Marc Cecome, s'indigne:
"Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin nous dit que ce texte serait nécessaire pour nous protéger de l’extrême droite".
Et d'ajouter:
Mais alors pour ne pas avoir Marine Le Pen (cheffe de file de l'extrême droite, ndlr), il applique le programme de Marine Le Pen, c’est insensé.
Le texte restreint le versement des prestations sociales pour les étrangers, instaure des quotas migratoires, remet en question l'automaticité du droit du sol et rétablit un
"délit de séjour irrégulier".
Avant la décision des Sages du 25 janvier, un nouvel appel contre la loi a été lancé par plus de 200 personnalités, pour le 21 janvier.
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