Au total, 44 civils ont été tués, mercredi soir, dans une attaque perpétré par des rebelles contre une localité du territoire de Beni dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), a indiqué la Croix rouge, jeudi dans la soirée.
L’attaque a ciblé la localité de Mukondi et ses environs, mercredi entre 19h et 21h, selon les informations recueillies. Un premier bilan de 36 morts avait été communiqué plus tôt par les autorités.
Certains corps ont été calcinés dans l’incendie ayant visé certaines habitations, a-t-il ajouté.
En plus des victimes, les rebelles ont blessé plus de 10 personnes dans un centre de santé local, a indiqué le Baromètre sécuritaire du Kivu, un groupe de chercheurs sur la politique congolaise et la violence. L’armée a fait état également de plusieurs civils kidnappés.
Les ADF sont présentés par Daech comme sa branche en Afrique centrale (Iscap). Le mouvement terroriste revendique certains de leurs attaques.
Attaques quotidiennes
Pour rappel, l'armée ougandaise a lancé une opération conjointe avec les militaires congolais contre les ADF depuis fin novembre 2021. Le Nord - Kivu, dont relève Beni, est l’une des régions les plus instables au monde avec des massacres quotidiens.
Non loin de Beni, des miliciens Maï-Maï ont attaqué, mercredi à 23h45, un centre d'enrôlement des électeurs à l'école primaire du village de Butuhe. Deux policiers ont été blessés et un kit électoral emporté par les assaillants, selon l’armée.
Les groupes armés dont la rébellion du M23 (mouvement du 23 mars) étaient censés observer un cessez-le-feu depuis mardi. Au lendemain du cessez-le-feu manqué, la rébellion du M23 a continué à progresser mercredi et jeudi dans la province du Nord-Kivu.
Les combats se poursuivent entre d'une part l'armée congolaise et les rebelles, à 30 kilomètres de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Le M23 est appuyé par l'armée rwandaise selon le gouvernement congolais, les experts de l'ONU, les États - Unis et la France.
Les autorités rwandaises, de leur côté, démentent et accusent l’armée congolaise de collusion avec les miliciens Hutus accusés de génocide (1994) au Rwanda.