En Guinée, le carburant est une denrée rare

La rédaction
21:2727/12/2023, mercredi
MAJ: 27/12/2023, mercredi
Yeni Şafak
Des centaines de motocyclettes attendent leur tour pour pouvoir se servir en carburant sur la route Le Prince, A Conakry, le 26 décembre 2023.
Crédit Photo : Souleymane Fall / Nouvelle Aube
Des centaines de motocyclettes attendent leur tour pour pouvoir se servir en carburant sur la route Le Prince, A Conakry, le 26 décembre 2023.

L’incendie survenu il y a 10 jours dans la capitale a eu pour conséquence la rareté du carburant.

Dans la nuit du 17 au 18 décembre dernier, un incendie s’est déclaré au dépôt d’hydrocarbures de Kaloum, en centre-ville de Conakry. Les feux étaient d’une violence telle qu’ils ont fait des dégâts humains et matériels très importants. Le bilan officiel fourni par les autorités, quelques jours plus tard, s’établit à 23 morts et 285 blessés.


Prenant la mesure du drame, les autorités guinéennes qui ont décrété un deuil national du 21 au 23 décembre,
ont mobilisé des moyens conséquents et avec l’appui et le soutien de quelques voisins comme le Sénégal et le Mali, ont réussi à venir à bout des flammes. Néanmoins, l’incendie a affecté plus de 2000 ménages. Mais pas que puisque l’approvisionnement en carburant a connu des perturbations.

En effet, les autorités guinéennes ont décidé de rationner la vente du liquide noir dans les stations-services, sur toute l’étendue du territoire.
Les voitures ne peuvent pas prendre au-delà de 25 litres alors que les motos et tricycles sont autorisés à se limiter à 5 litres.
Depuis, c’est le branle-bas de combat pour les conducteurs de motocyclette et autres usagers.

A Conakry, précisément sur la célèbre route Le Prince, en allant vers Ratoma, de longues files de motocyclettes en attente d’être approvisionnées se sont constituées, selon le constat d’un journaliste de Nouvelle Aube.


"Il faut s’aligner comme ça pour être servi"
, se désole S. D, un conducteur d'une quarantaine d'années qui ne semble plus savoir à quelle station se fier.

Cependant, la plus grande peur des usagers, c’est de voir le prix du carburant,
"déjà cher",
le litre revient à
12 000 francs guinéens (1.26 €)
à la pompe, grimper à la faveur de la rareté de l’or noir dans le pays.
"Ce n’est pas à exclure"
, poursuit notre interlocuteur. Cette hausse en perspective s’expliquerait par le fait que le carburant commence à se faire rare.

Ce qui aurait décidé les autorités guinéennes à mettre le voisin sénégalais à contribution.

Nouvelle Aube / Souleymane Fall

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