Eduardo et Silvia Pedreira tenant des photos de leur père Jorge Pedreira, dont les restes ont été retrouvés dans un cimetière de la province argentine de Buenos Aires. Crédit photo: MAURICIO ZINA / ADHOC / AFP
Les restes d'un Uruguayen qui avait émigré en Argentine en 1974, où il avait ensuite disparu, ont été identifiés dans un cimetière de la province de Buenos Aires, a annoncé mardi l'association Mères et parents de détenus et disparus uruguayens.
Cette découverte a été attribuée par l'association à l'Institution nationale des droits de l'homme et du médiateur (INDDHH), l'organisme uruguayen qui est légalement chargé de la recherche des restes des détenus disparus.
L'homme, dont les restes ont été identifiés, a
"subi une mort violente et son corps a été enterré le 21 juin 1978, sous le nom de 'N.N.'"
, a déclaré l'association dans un communiqué.
Il a été enterré
"dans le cadre d'une action policière qui a caché son corps à la famille et a permis l'émission de certificats de décès avec de fausses données suggérant une mort dans un accident de train qui n'a jamais eu lieu",
a ajouté l'organisation, citant des informations officielles.
L’Uruguayen avait émigré avec sa famille en 1974 en Argentine, à la suite du coup d'Etat de 1973 en Uruguay qui a ouvert la voie à une dictature militaire (1973-1985) très répressive.
Selon des données officielles, un total de 197 personnes ont disparu entre 1968 et 1985.
Ce chiffre comprend les disparitions survenues dans le petit pays d'Amérique du sud, mais aussi celles dont l'Etat uruguayen est responsable hors de ses frontières.
La plupart des disparus ont été détenus en Argentine, dans le cadre de l'Opération Condor de collaboration entre dictatures sud-américaines pour liquider leurs opposants.
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