Hassan Kazemi Qommi, ambassadeur d'Iran à Kaboul et représentant spécial du président pour les affaires afghanes, a déclaré, dimanche, que cette délégation s'était rendue pour la première fois à la source de la rivière Helmand.
L'Iran attribue depuis longtemps la baisse du niveau et du volume d'eau de la rivière Helmand à la construction de barrages du côté afghan, mais les autorités afghanes contestent ces affirmations.
Lors d'une réunion, tenue en juin, avec le représentant des Nations unies à Kaboul, le vice-premier ministre par intérim des Taliban, Maulvi Abdul Kabir, a déclaré que des pourparlers étaient en cours entre les deux parties afin de trouver une issue au litige.
Selon les experts, la station limnimétrique située à Deh Ravod, au sud-ouest de Kaboul, mesure le débit de la rivière Helmand, connue en Iran sous le nom de Hirmand.
Le différend de longue date sur le partage des ressources en eau de la rivière Helmand, qui prend sa source dans les montagnes de l'Hindu Kush, près de Kaboul, est l'une des principales pommes de discorde entre les deux parties.
Ce cours d'eau stratégique se jette dans les marécages iraniens de Hamoun, dans la province de Sistan-Baloutchistan, assurant des moyens de subsistance à des dizaines de milliers de personnes dans cette province frontalière.
En vertu d'un accord de partage des eaux, conclu en 1973 entre les deux pays, l'Afghanistan est censé autoriser le passage d'une moyenne de 820 millions de mètres cubes d'eau par an vers l'Iran.
Il a également donné instruction aux ministères des Affaires étrangères et de l'énergie de suivre ce dossier.