De nombreux magasins sont restés fermés dans la capitale du pays d'Afrique de l'Est, a constaté un journaliste de l'AFP.
Des affiches partagées en ligne ont appelé à de nouvelles manifestations, surnommées "Nane Nane" ("Huit Huit" en swahili) pour signifier la date du 8 août.
Les rassemblements, au départ pacifiques, ont pris un tour violent le 25 juin, lorsque des manifestants ont pénétré dans l'enceinte du Parlement. La police avait alors tiré à balles réelles.
Selon des organisations de défense des droits humains, au moins 60 personnes ont été tuées depuis juin, et des dizaines d'autres sont portées disparues.
Pour répondre à la pire crise depuis son arrivée au pouvoir, William Ruto a pris une série de mesures. Il a notamment retiré le projet de budget controversé qui prévoyait de nombreuses nouvelles taxes, et a limogé la quasi-totalité de son gouvernement.
M. Ruto est pris en étau entre des bailleurs internationaux qui le pressent de trouver des recettes pour rembourser une dette nationale culminant à 78 milliards de dollars, et la population dont un tiers vit sous le seuil de pauvreté.