La Cour d'appel du Kenya a annulé mercredi une loi de finances controversée promulguée l'année dernière, aggravant ainsi les difficultés du président William Ruto et de son administration à court d'argent.
Cette loi prévoyait d'augmenter les taxes ou d'en créer de nouvelles sur des produits de première nécessité, tels que le carburant ou les denrées alimentaires, et sur les transferts d'argent par téléphone portable. Elle incluait également un prélèvement controversé sur tous les contribuables pour financer un programme de logement.
Fin juin, le président kényan a annoncé le retrait du projet de budget 2024-2025 prévoyant des hausses d'impôts très impopulaires, à l'origine d'une puissante contestation dans le pays qui a sombré dans une violence meurtrière.
D'abord pacifiques, les rassemblements ont été organisés en grande partie en ligne par de jeunes Kényans de moins de 30 ans, sans aucun cadre officiel. Mais la mobilisation a viré au chaos le 25 juin, lorsque des manifestants ont brièvement pris d'assaut le Parlement et que la police a tiré à balles réelles.
Plusieurs dizaines de personnes ont été tuées ce jour-là dans la capitale, selon des ONG.
William Ruto a accepté, la semaine dernière, de nommer quatre figures de l'opposition dans son nouveau gouvernement, composé pour tenter d'apaiser la contestation.