Dans une note adressée, le mercredi 1er mars 2023, au président du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu), l’ambassadeur du Mozambique, Pedro Comissario Afonso, le gouvernement malien a annoncé sa décision de récuser officiellement le statut de porte-plume de la France sur les questions le concernant. Au cas où cette décision est acceptée, la France ne sera plus en mesure de rédiger les résolutions et déclarations concernant le Mali au sein de cet organe onusien.
La France a porté la plume sur tous les sujets concernant le Mali au Conseil de sécurité depuis décembre 2012, lorsque la situation dans ce pays d’Afrique de l’Ouest était inscrite à l’agenda du Conseil.
Joint par APA, un diplomate a indiqué que chaque membre du Conseil de sécurité de l’Onu qu’il soit permanent ou non, peut demander la tenue de cette réunion spéciale. Cependant, jusqu’ici, aucun membre permanent même ceux censés être des soutiens des autorités maliennes comme la Russie et la Chine n’ont demandé la tenue de cette réunion. C’est le même cas pour les 10 membres non permanents dont trois sont des Etats africains, à savoir le Gabon, le Ghana et le Mozambique.
La requête du gouvernement malien est une nouvelle étape dans la tension diplomatique opposant le Mali à la France depuis le second coup d’Etat survenu en mai 2021. Une tension marquée par le retrait des troupes françaises du Mali, effectif depuis août 2022, la fin des accords de défense entre les deux pays en mai 2022, l’expulsion de l’ambassadeur de France au Mali en janvier 2022, entre autres.