Le chef de la junte au pouvoir au Mali, le colonel Assimi Goïta, a reçu lundi un projet de nouvelle Constitution, amendant un avant-projet contesté à l'automne dernier, ont rapporté ses services, sans s'exprimer sur la date de sa soumission à référendum.
Cette Constitution est un élément clé du vaste chantier de réformes invoqué par les militaires pour justifier leur maintien au pouvoir. Son adoption serait une étape importante dans le calendrier menant à des élections en février 2024 et à un retour des civils au pouvoir.
Le projet qui lui a été remis lundi amende un avant-projet divulgué en octobre 2022. La teneur de cet avant-projet et la pertinence même d'une nouvelle Constitution ont été remises en cause par un certain nombre de partis et d'acteurs politiques qui ont cependant peiné à faire entendre leur voix, dans un contexte où toute contestation organisée est quasiment réduite à l'impuissance.
La question d'une éventuelle candidature de l'homme fort du régime reste posée, malgré un engagement initial pris par la junte à ce que le président de transition ne puisse pas concourir.
L'actuelle Constitution, datant de 1992, passe pour un facteur de la crise que traverse le pays, théâtre de trois coups d'Etat depuis 1991 et cinq depuis l'indépendance.
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