La compagnie pétrolière publique chinoise (CNPC), a annoncé avoir "suspendu tous les projets de construction" sur le site pétrolier d'Agadem, dans l'est du Niger, après des attaques "terroristes", a-t-on appris mercredi auprès de la société.
La société chinoise assure toutefois qu'elle versera à ses employés, dont le nombre n'est pas précisé, "un salaire correspondant à la norme de congé", jusqu'à ce que la situation sécuritaire s'améliore.
Selon l'armée nigérienne et une source locale, six soldats chargés de surveiller un important oléoduc acheminant le pétrole d'Agadem vers le Bénin avaient été tués le 12 juin dans une attaque de "bandits armés", dans la région de Dosso (sud), proche du Bénin.
En outre, un mouvement rebelle réclamant le retour au pouvoir du président élu Mohamed Bazoum, renversé le 26 juillet 2023 par un régime militaire toujours en place, avait revendiqué mi-juin une attaque contre l'oléoduc.
Cet événement, qui n'a pas fait de victimes, est survenu dans la nuit du 16 au 17 juin dans le département de Tesker, situé dans la région de Zinder (centre-est), voisine de Diffa.
Le pipeline de près de 2 000 km, géré par Wapco, filiale de la CNPC, est par ailleurs au cœur d'une brouille diplomatique entre le Niger et le Bénin, dont les relations sont particulièrement tendues depuis le coup d'État.
Ce pétrole est essentiel pour les économies des deux pays.
Officiellement, les réserves prouvées du Niger tournent autour de deux milliards de barils.