Le Premier ministre Barros, comme son prédécesseur Geraldo João Martins, est membre du parti historique PAIGC qui dirige la coalition de l'opposition PAI-Terra Ranka, devenue majoritaire à l'Assemblée nationale, avec 54 sièges sur 102, après les élections législatives de début juin.
Le nouveau Premier ministre est nommé juste après le limogeage de son prédécesseur M. Martins.
Ce dernier avait été reconduit à la tête du gouvernement le 12 décembre malgré la dissolution de l'Assemblée nationale opérée par le président Embalo en raison d'affrontements qui avaient opposé le 1er décembre la Garde nationale et l'armée, faisant au moins deux morts dans la capitale Bissau.
La dissolution du Parlement appelle la tenue d'élections législatives à une date indéterminée.
Les heurts du 1er décembre ont commencé lorsque des éléments de la Garde nationale ont fait irruption dans les locaux de la police judiciaire pour en extraire le ministre de l’Économie et des Finances et le secrétaire d'Etat au Trésor public qui y étaient interrogés à propos d'un retrait de dix millions de dollars des caisses de l'Etat.
Ces affrontements sont considérés comme une nouvelle illustration des fractures politiques profondes au cœur de l'Etat, qui traversent aussi les forces de sécurité.
La Guinée-Bissau a connu depuis son indépendance du Portugal en 1974 une kyrielle de coups d'Etat ou de tentatives de coup d'Etat.