Un policier grièvement blessé au couteau à Paris, son agresseur tué

13:0419/07/2024, vendredi
AFP
Des policiers et des agents anti-émeutes patrouillent sur l'avenue des Champs-Elysées le 19 juin 2017 à Paris, après qu'une voiture ait percuté un fourgon de police.
Crédit Photo : ALAIN JOCARD / AFP
Des policiers et des agents anti-émeutes patrouillent sur l'avenue des Champs-Elysées le 19 juin 2017 à Paris, après qu'une voiture ait percuté un fourgon de police.

Un policier a été grièvement blessé au couteau par un homme, qui a été tué par un autre agent jeudi soir près des Champs-Élysées à Paris, lors d'une agression "sans motivation terroriste ni en lien avec les Jeux Olympiques", selon les autorités françaises.

Cet attaque intervient à huit jours de l'ouverture des Jeux olympiques, pour lesquels quelque 35.000 policiers et gendarmes et 18.000 militaires français seront mobilisés en moyenne chaque jour.


Des policiers chargés de l'ordre public et de la circulation ont été appelés par un agent de sécurité privée d'une boutique Louis Vuitton pour signaler la présence dans le magasin
"d'un homme porteur d'un couteau",
a rapporté devant la presse le préfet de police de Paris, Laurent Nunez.

L'homme
"s'est montré très résistant, s'est rebellé et assez rapidement s'est enfui",
avant d'être rattrapé par les policiers. Le suspect
"leur a fait face en sortant un couteau"
et a blessé un des fonctionnaires, selon M. Nunez.

"Soutien indéfectible"


Le policier blessé, touché
"à la nuque, près des cervicales",
est en
"urgence absolue mais ses jours ne sont pas en danger"
, a assuré M. Nunez.

L'agresseur, qui avait été blessé par balle par un autre agent, a succombé à ses blessures, a indiqué le parquet de Paris. Il était de nationalité sénégalaise et
"connu des services de police"
, selon une source policière.

"Une enquête pénale du chef de tentative de meurtre sur fonctionnaire de police, pour laquelle le 1er district de police judiciaire est saisi",
a été ouverte, a ajouté cette source.

Cette agression n'a
"pas de motivation terroriste à ce stade, ni de lien avec les Jeux olympiques"
, qui s'ouvrent dans une semaine, a assuré M. Nunez.

La capitale a été le théâtre ces derniers jours de plusieurs faits divers faisant craindre des actes terroristes.


Lundi, c'est un soldat qui avait été blessé à l'arme blanche à la gare de l'Est par un homme, déjà connu pour un meurtre en 2018 et qui a été interné en psychiatrie après l'agression du militaire.

Mercredi, une personne a été tuée et six autres blessées par une voiture qui a foncé sur une terrasse de bar dans nord-est de Paris. Là aussi, le conducteur, qui pourrait selon le parquet avoir agi de manière
"intentionnelle",
a été admis jeudi en psychiatrie. 

Le ministre démissionnaire de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a apporté jeudi sur X son
"soutien indéfectible"
au policier blessé et à ses collègues.


Près du lieu de l'agression, un camion de déminage et au moins quatre camions de gendarmerie et quatre de police étaient stationnés, a constaté une journaliste de l'AFP. Des rubans encerclaient toute la zone. Les gendarmes ont garé des camions pour masquer la vue aux passants.


"La Police Nationale à nouveau confrontée à l’extrême violence. Cette attaque au couteau, à quelques jours des Jeux Olympiques, nous rappelle les risques réels auxquels les forces de l’ordre sont exposées quotidiennement"
, a réagi sur X le syndicat français Unsa Police.


Mobilisation pendant les JO


Depuis jeudi, et jusqu'au 26 juillet, le périmètre de sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme (SILT) est activé à Paris aux abords des quais de Seine, en vue de la cérémonie d'ouverture des JO-2024.


Quelque 326.000 spectateurs sont attendus le 26 juillet pour assister à la cérémonie, la première dans l'histoire des Jeux qui se déroulera hors d'une enceinte sportive.


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