- 15.11.2024, vendredi
- 02:05
Amadou Ba, ancien Premier ministre du Sénégal et candidat à la présidentielle de mars 2024 de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY), s'exprime lors d'une conférence de presse à Dakar le 25 mars 2024.
Amadou Bâ, Premier ministre du Sénégal entre septembre 2022 et mars 2024, a annoncé lundi la création d’un nouveau parti politique, marquant ainsi sa séparation avec l’ancienne coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY), dont il était le candidat à l’élection présidentielle de mars 2024.
Conformément à l'événement organisé dans un hôtel de Dakar, plusieurs personnalités politiques influentes de l’ancien régime, telles que Cheikh Oumar Anne, Abdoulatif Coulibaly et Aliou Sall, frère de Macky Sall, étaient présentes.
Un comité d’initiatives a été formé pour encadrer la mise en place de ce nouveau parti, symbolisant une nouvelle étape politique pour Bâ.
Convaincu de l'importance de cette transition, Bâ a déclaré:
Il est des moments où le destin nous appelle à faire un choix décisif, à poser un acte fondateur.
Il a confirmé avoir reçu de nombreuses sollicitations pour la création d'un parti, ajoutant qu’après mûres réflexions, il avait décidé de répondre à cet appel.
Le comité d’initiatives installé aura pour tâche de mener des consultations nationales afin d’adhérer à la nouvelle vision politique, baptisée
"Nouvelle Responsabilité"
. Bâ a programmé des discussions avec divers acteurs politiques, y compris des responsables de Benno Bokk Yakaar et de l’Alliance pour la République (APR), parti de Macky Sall.
Arrivé en deuxième position à l’élection présidentielle avec 35 % des voix, Bâ a attribué son échec à des
"dysfonctionnements internes"
dans son camp. Il a exhorté ses partisans à tirer les leçons de cette expérience pour bâtir une organisation
"plus forte, sincère et solide".
Il a également tenu à préciser qu'il ne cherchait pas à créer un parti dans le seul but de participer à une élection, tout en annonçant une tournée nationale pour rencontrer ses soutiens.
Enfin, Bâ a réfuté les accusations de corruption visant les juges du Conseil constitutionnel, accusations portées par Karim Wade, candidat recalé à la présidentielle.
Cette annonce intervient à un moment clé de l'effervescence politique au Sénégal, alors que des rumeurs sur la dissolution prochaine de l'Assemblée nationale et l’organisation de législatives anticipées circulent.
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