Plus de 10.400 migrants sont morts ou ont disparu en mer en tentant de rejoindre l'Espagne en 2024, année marquée par un afflux migratoire record dans l'archipel des Canaries, selon un rapport publié jeudi par l'ONG espagnole Caminando Fronteras.
Ce chiffre équivaut à 30 personnes décédées par jour en moyenne, entre janvier et le 15 décembre de cette année, indique dans un communiqué cette ONG, qui alerte les autorités maritimes concernant la présence de bateaux en détresse.
D'après le rapport, 421 femmes et 1.538 enfants et adolescents sont décédés.
Ces chiffres mettent en évidence un profond échec des systèmes de sauvetage et de protection.
La grande majorité des victimes (9.757) ont été recensées lors de la traversée de l'océan Atlantique entre les côtes nord-ouest de l'Afrique et les îles Canaries, d'après les données de l'ONG.
C'est précisément sur cette route mercredi, jour de Noël, que sept embarcations ont été secourues, ont annoncé les sauveteurs en mer espagnols sur X.
Le nombre de migrants entrés de façon irrégulière en Espagne via les îles Canaries a fortement augmenté ces derniers mois, jusqu'à dépasser fin novembre le record annuel établi en 2023, selon le ministère de l'Intérieur.
Ces arrivées massives ont poussé les autorités des Canaries à tirer la sonnette d'alarme, en se disant notamment incapables de gérer l'afflux de mineurs non accompagnés qu'elles doivent prendre en charge dans des centres d'accueil.
Selon les autorités, des milliers de personnes sont mortes ces dernières années en tentant de rejoindre l'Europe par la route de l'Atlantique depuis l'Afrique, principalement via les Canaries.
Les fréquents naufrages n'empêchent pas cet itinéraire de gagner en attractivité, car il est moins surveillé que la route méditerranéenne.