Cambodge: un opposant condamné à deux ans prison

11:3026/12/2024, Perşembe
MAJ: 26/12/2024, Perşembe
AFP
 M. Sun Chanthy, co-fondateur et président du Parti des forces nationales au Cambodge.
Crédit Photo : X /
M. Sun Chanthy, co-fondateur et président du Parti des forces nationales au Cambodge.

Un tribunal cambodgien a condamné jeudi le chef d'un parti d'opposition à deux ans de prison pour incitation au désordre social, dernière affaire pénale en date contre des opposants au gouvernement.

Le tribunal de Phnom Penh a reconnu le président du parti Pouvoir du Peuple, Sun Chanthy, coupable de ce chef d'accusation, souvent utilisé contre les voix critiques au Cambodge. Les groupes de défense des droits humains dénoncent depuis longtemps l'utilisation des affaires judiciaires par le gouvernement cambodgien, dirigé par le Premier ministre Hun Manet, comme un outil pour réduire au silence les dissidents.


Outre la peine d'emprisonnement, Sun Chanthy a été condamné à une amende de quatre millions de riel (environ 957 euros) et privé de son droit de voter ou de se présenter à des élections.

Les chefs d'inculpation reposent principalement sur des messages publiés par Sun Chanthy sur les réseaux sociaux, notamment un clip vidéo où il critiquait le gouvernement lors d'une réunion avec des sympathisants au Japon.


L'avocat de la défense, Choung Choungy, a qualifié cette décision d'
"injustice"
envers son client et a annoncé son intention de faire appel.
"Il s'agit d'une sanction très grave, car ce que Sun Chanthy a dit au Japon n'était pas une erreur, mais une critique constructive pour le développement"
, a-t-il déclaré.

Hun Manet, fils de l'ancien Premier ministre Hun Sen, a accédé au pouvoir en 2023 après la démission de son père, qui avait dirigé le Cambodge pendant près de quarante ans.

Une autre figure populaire de l'opposition, Rong Chhun, ex-syndicaliste et conseiller du parti Pouvoir du Peuple, fait également face à plusieurs chefs d'inculpation, dont
"incitation à perturber la stabilité sociale"
. Il risque jusqu'à six ans de prison.

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