Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, convoque une session extraordinaire de l'Assemblée nationale pour débattre de projets de loi majeurs et de la Déclaration de politique générale du Premier ministre. La motion de censure contre le gouvernement est bloquée.
Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a saisi l'Assemblée nationale pour l'ouverture, jeudi à 10h (heure locale), d'une session extraordinaire, a annoncé l'Agence de presse sénégalaise (APS), citant une source officielle.
Par décret en date du 4 septembre, Bassirou Diomaye Faye,
"s'appuyant sur l'article 84 de la Constitution",
a convoqué une session extraordinaire durant laquelle les députés vont
"prioritairement"
examiner un projet de loi de règlement pour la gestion 2022, ainsi qu'un autre visant à autoriser le président de la République à ratifier la Convention de l'Union africaine sur la Coopération transfrontalière.
Ils discuteront également d'un projet de loi consacré à la Commission nationale des droits de l'homme et entendront le Premier ministre pour sa Déclaration de politique générale, selon l'APS.
La convocation de cette session extraordinaire survient alors que le bureau de l'institution parlementaire organisait une réunion
"dont l'ordre du jour n'avait pas été rendu public".
Elle fait suite à l'annonce d'Abdou Mbow, président du groupe parlementaire de BBY (coalition Benno Bokk Yakaar, ex-au pouvoir), concernant le dépôt d'une motion de censure pour renverser le gouvernement d'Ousmane Sonko. Cependant, cette motion de censure n'a pas encore été officiellement déposée.
"En vertu de l'article 84 de la Constitution, l'ouverture de cette session extraordinaire bloque la procédure de la motion de censure initiée par le groupe Benno Bokk Yakaar",
rapporte l'APS.
Un climat tendu règne actuellement entre l'Assemblée nationale, dominée par la coalition BBY, et le nouvel exécutif.
Lundi soir, les députés ont rejeté un projet de loi visant la suppression du Conseil économique, social et environnemental (Cese) et du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), deux institutions consultatives que Bassirou Diomaye Faye avait promis de supprimer durant la campagne électorale.
En réaction, la présidence de la République a
"pris acte"
de cette décision, tout en réaffirmant
"son engagement à œuvrer pour l'expression des positions politiques plurielles, essentielle au jeu démocratique et à l'équilibre des pouvoirs".
Par ailleurs, Bassirou Diomaye Faye a limogé mercredi la présidente du Hcct, Aminata Mbengue Ndiaye, et le président du Cese, Abdoulaye Daouda Diallo.
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