Le maire de Roubaix, Guillaume Delbar.
Le maire de Roubaix, Guillaume Delbar, a comparu devant la cour d'appel de Douai (région Hauts-de-France) pour "détournement de fonds publics par négligence". Selon l'information rapportée par la presse française, la justice lui reproche de ne pas avoir suffisamment contrôlé les subventions accordées à l'association AAIR (Ambitions et initiatives pour la réussite), accusée d'avoir détourné ces fonds à des fins de "prosélytisme musulman".
Le parquet a requis trois mois de prison avec sursis contre Guillaume Delbar, tout en reconnaissant qu'il n'avait
"pas été inactif dans sa réaction"
, mais qu'il n'a pas suspendu les subventions à temps.
Lors de l'audience, Guillaume Delbar a défendu l'action de l'association, affirmant qu'elle effectuait un
"bon travail"
. Il a aussi réitéré sa position, déclarant qu'il ne disposait pas de preuves suffisantes pour intervenir plus tôt. Et d'ajouter:
Si on devait diriger une ville par la rumeur, je ne sais pas ce que cela donnerait.
De son côté, Nordine Khabzaoui, ex-président de l'association et également jugé pour abus de confiance, a rejeté les accusations de prosélytisme.
Il a assuré que
"des cours religieux ou prosélytes n'ont jamais été dispensés au sein de l'association"
Son avocat a dénoncé une enquête
"orientée et parcellaire"
, regrettant que les enseignants de l'association n'aient pas été entendus.
L'avocat général a réclamé six mois de prison avec sursis contre Nordine Khabzaoui ainsi qu'une interdiction de présider une association pendant cinq ans, mais a demandé l'abandon des poursuites contre le trésorier et la compagne du prévenu.
La décision finale sera rendue le 13 janvier 2025.
À lire également:
À lire également:
#France
#Roubaix
#Guillaume Delbar
#Détournements de fonds publics
#AAIR
#Prosélytisme