L'enquête judiciaire découle du travail d'un journaliste palestinien, Younis Tirawi, qui a présenté début octobre les résultats de ses investigations sur les crimes commis par une unité de snipers baptisée "Refaim" ("Fantôme" en hébreu).
Le parquet fédéral belge a ouvert une enquête cette semaine sur des accusations de crimes de guerre qui ont été perpétrés à Gaza par un Belgo-Israélien membre d'une unité d'élite de l'armée israélienne.
"On a ouvert un dossier sur de possibles crimes de guerre",
a indiqué vendredi à l'AFP un porte-parole du parquet fédéral. Cette enquête, ouverte mercredi,
"se concentre sur le Belge"
qui a été actif dans cette unité d'élite avec plusieurs autres binationaux ayant un passeport d'un pays occidental en plus de la nationalité israélienne.
L'enquête judiciaire découle du travail d'un journaliste palestinien, Younis Tirawi, qui a présenté début octobre, notamment sur son compte X, les résultats de ses investigations sur les crimes commis par une unité de snipers baptisée "Refaim" ("Fantôme" en hébreu).
Younis Tirawi accuse ces tireurs d'élite des forces israéliennes d'avoir perpétré
"des exécutions brutales de civils non armés"
dans le territoire palestinien de Gaza.
Dans son enquête, basée notamment sur le témoignage d'un Américain ayant combattu sous l'uniforme israélien, il livre les noms d'une vingtaine de soldats dont ceux de trois Américains, deux Français, un Allemand et un Belge.
Ce dernier, âgé d'une vingtaine d'années, est un Belgo-Israélien originaire de la commune bruxelloise d'Uccle, selon les médias belges.
En Belgique, une information judiciaire a été ouverte pour
"tenter de vérifier les informations publiées dans la presse"
, a souligné le ministre belge de la Justice Paul Van Tigchelt.
Le parquet fédéral, a précisé le ministre,
"se coordonnera à cette fin avec le procureur de la Cour pénale internationale"
(CPI) à La Haye (Pays-Bas), juridiction également susceptible de poursuivre les crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis dans la bande de Gaza. M. Van Tigchelt. a insisté:
Israël a le droit à l'autodéfense mais cela ne le dispense en rien de l'obligation de respecter le droit international humanitaire.
Selon la députée belge Rajae Maouane, qui a interpellé le ministre à la Chambre sur ce sujet, les tireurs d'élite de "Refaim" ont
"comme consigne et comme instruction de tirer sur des civils même si ceux-ci ne sont pas armés et parfois à plus de 1.200 mètres".
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