Les responsables de la Fed se réunissent mardi et mercredi.
Du côté des acteurs du marché, c'est aussi cette hypothèse qui fait la quasi-unanimité, selon l'évaluation de CME Group.
Les taux étaient à zéro pour stimuler l'économie pendant la crise du Covid, jusqu'en mars 2022, lorsque la Fed a commencé à les relever, face à une inflation au plus haut en plus de 40 ans.
Elle a procédé à dix hausses, avant de marquer une pause lors de sa dernière réunion, mi-juin, maintenant les taux dans la fourchette de 5,00 à 5,25%, afin de prendre le temps d'observer les effets de ces hausses, et d'éviter de faire plonger l'économie dans la récession.
Gregory Daco, chef économiste pour EY Parthenon, anticipe lui aussi un relèvement d'un quart de point, et pense qu'il s'agira du dernier:
Cela marquera plus que probablement la fin d'un cycle de resserrement historique.
L'objectif de ces hausses: ramener l'inflation dans les clous, c'est-à-dire autour de 2% sur un an.
Celle-ci a fortement ralenti en juin, tombant à son plus bas niveau depuis mars 2021, 3,00% sur un an, selon l'indice CPI.
La Fed privilégie, elle, une autre mesure, l'indice PCE, dont les données pour juin seront publiées à la fin du mois, mais qui s'était établie en mai à 3,8% sur un an.
Mais la messe est loin d'être dite pour les actions futures de la Fed:
Nous avons eu un mois de bonnes nouvelles sur l'inflation. Et si nous en obtenons un ou deux de plus, je pourrais me tromper.
Lors de la réunion de juin, la majorité des responsables de la Fed voyaient les taux grimper jusqu'à 5,50-5,75%.
Outre-Atlantique, la Banque centrale européenne (BCE), qui se réunira un jour après la Fed, est elle aussi déterminée à continuer à relever ses taux.
Mais leurs pleins effets mettent du temps à se faire sentir, et, à trop faire ralentir l'économie, peuvent la faire plonger dans la récession.