Il était évident qu'il était impossible qu’un feu ne se déclenche pas après autant d’étincelles, et c'est ce qui s'est passé. Nous avions d'ailleurs partagé cette hypothèse avec le titre "Vers la deuxième guerre Azerbaïdjan-Arménie" (09/09). Depuis hier midi (mardi), l'Azerbaïdjan "a lancé une opération antiterroriste pour restaurer l’ordre constitutionnel au Karabagh". Au moment de la rédaction de ces lignes, les développements étaient très récents, mais on sentait qu'il s'agissait d'une opération
Il était évident qu'il était impossible qu’un feu ne se déclenche pas après autant d’étincelles, et c'est ce qui s'est passé. Nous avions d'ailleurs partagé cette hypothèse avec le titre "Vers la deuxième guerre Azerbaïdjan-Arménie" (09/09).
Depuis hier midi (mardi), l'Azerbaïdjan "a lancé une opération antiterroriste pour restaurer l’ordre constitutionnel au Karabagh".
Au moment de la rédaction de ces lignes, les développements étaient très récents, mais on sentait qu'il s'agissait d'une opération de grande envergure/préparée. Elle est décrite comme une "opération antiterroriste" parce que personne ne déclare la guerre sur son propre territoire. Cependant, ce qui se passe en pratique, c'est une guerre Bakou-Erivan. Et cela ne se limite pas à cela...
En fait, la position des États-Unis est également claire. Voyons si les exercices militaires que l'Arménie vient de terminer avec les États-Unis fonctionneront ! En fait, on peut supposer que ces trois pays ont anticipé et même connu la venue de la guerre. Il ne serait pas prétentieux de dire qu'Ankara était au courant de l'opération au moins deux semaines à l'avance. Il suffit de regarder les visites entre les ministères de la défense et les forces armées des deux pays. Dès le début de l'opération, une communication ouverte entre l'état-major turc et le ministère de la défense et l'état-major azerbaïdjanais s'est poursuivie.
Le reste du monde a également fait connaître sa position sur le Karabagh. L'Organisation des États Turcs, l'Organisation de la Coopération Islamique, l'Union Européenne, même si elle semble glissante. Une sortie surprenante serait donc une surprise. Le soutien ouvert peut être limité, mais le silence serait aussi synonyme d'approbation.
La question "pourquoi l'Azerbaïdjan a-t-il pris cette mesure maintenant" est erronée. Bakou a été très patient. Cependant, le battage médiatique autour d'une élection présidentielle grotesque, l'augmentation des masses arméniennes au Karabagh et l'entrée de plus de dix mille soldats dans la région ont été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Comme il était évident qu'il y en aurait d'autres à venir, l'objectif de diluer le processus et les mauvaises intentions étaient clairs. Maintenant, c'est le pouvoir qui parle. Qu'Allah les rende victorieux, nos prières les accompagnent...