ÉDITION:

Pollution de l’environnement au Bénin: Le sac plastique toujours en sursis

La rédaction
16:5321/08/2024, Çarşamba
Yeni Şafak
Crédit Vidéo : Romuald Vissoh / Nouvelle Aube
Le 26 décembre 2017, le Bénin a adopté une loi portant interdiction de la production, de l’importation, de l’exportation, de la commercialisation, de la détention, de la distribution et de l’utilisation des sachets en plastique non biodégradable sur son territoire.

L’usage des sacs plastiques non biodégradables reste toujours un défi à relever par les pouvoirs publics au Bénin. Malgré les différentes lois interdisant la prolifération desdits sacs, le phénomène a la peau dure.

Jeannette, une jeune femme béninoise s’en va faire ses courses au marché les bras ballants. Devant l’étalage de la commerçante des légumes, elle demande à acheter des choux, concombres et carottes. Après le marchandage des prix, elle paye. La vendeuse lui sélectionne ses légumes qu’elle emballe dans un sac plastique noir. Ce sachet est non biodégradable. Jeannette et la commerçante des fruits et légumes sont ignorantes des lois interdisant l’utilisation des sacs plastiques non biodégradables sur le territoire béninois.


Or, le 26 décembre 2017, le Bénin a adopté la loi N°2017-39 portant interdiction de la production, de l’importation, de l’exportation, de la commercialisation, de la détention, de la distribution et de l’utilisation des sachets en plastique non biodégradable sur son territoire.

C’est un défi écologique qui attend l’administration Talon. La loi est votée depuis 2017. Mais c’est la non prise du décret d’application qui retarde la répression du sac plastique non biodégradable sur le territoire béninois. Une étude des Nations Unies démontre qu’environ cinq mille milliards de sacs plastiques sont distribués annuellement sur la planète terre.


Ballon d’essai


Depuis quatre ans environ, quelques échantillons de sacs plastiques biodégradables sont injectés dans les marchés béninois. Mais les plaintes fusent de partout sur la qualité des sachets en question.
Nombre de commerçants estiment que les sacs plastiques biodégradables disponibles sont en nombre insuffisant, chers et ne tiennent pas la route comparativement aux sacs plastiques non biodégradables.

Quelques usagers des marchés, encore lucides et conscients des dangers sanitaires et environnementaux, trouvent pertinents cette réforme induite par les pouvoirs publics même si la phase de sensibilisation s’étire en longueur depuis 2017, année du vote de la loi.


"La dernière fois, j’avais essayé de brûler le sachet biodégradable avec du charbon. Mais ça n’a pas pris. Avec les autres le feu prend rapidement et il paraît que ça donne le cancer"
, susurre Sakinath, une usagère des marchés.

L’autre défi à relever avant le lancement de la phase répressive des sacs plastiques non biodégradables est la production en quantité et en qualité des sacs plastiques biodégradables et à des coûts raisonnables pour obliger la population béninoise à un changement de comportement vis-à-vis de l’environnement soumis à une pollution sauvage à travers l’utilisation outrancière des sacs plastiques non biodégradables.


Par
Romuald Vissoh

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