Jeannette, une jeune femme béninoise s’en va faire ses courses au marché les bras ballants. Devant l’étalage de la commerçante des légumes, elle demande à acheter des choux, concombres et carottes. Après le marchandage des prix, elle paye. La vendeuse lui sélectionne ses légumes qu’elle emballe dans un sac plastique noir. Ce sachet est non biodégradable. Jeannette et la commerçante des fruits et légumes sont ignorantes des lois interdisant l’utilisation des sacs plastiques non biodégradables sur le territoire béninois.
C’est un défi écologique qui attend l’administration Talon. La loi est votée depuis 2017. Mais c’est la non prise du décret d’application qui retarde la répression du sac plastique non biodégradable sur le territoire béninois. Une étude des Nations Unies démontre qu’environ cinq mille milliards de sacs plastiques sont distribués annuellement sur la planète terre.
Quelques usagers des marchés, encore lucides et conscients des dangers sanitaires et environnementaux, trouvent pertinents cette réforme induite par les pouvoirs publics même si la phase de sensibilisation s’étire en longueur depuis 2017, année du vote de la loi.
L’autre défi à relever avant le lancement de la phase répressive des sacs plastiques non biodégradables est la production en quantité et en qualité des sacs plastiques biodégradables et à des coûts raisonnables pour obliger la population béninoise à un changement de comportement vis-à-vis de l’environnement soumis à une pollution sauvage à travers l’utilisation outrancière des sacs plastiques non biodégradables.