Crédit Vidéo : Yasser Ulrich / Nouvelle Aube
Le 26 juillet dernier, c’est en grande pompe que le pouvoir militaire a célébré le premier anniversaire de son accession au pouvoir.
Déjà un an que le général Abdourahamane Tiani a pris le pouvoir au Niger. Le 26 juillet dernier, le pouvoir militaire a organisé des manifestations grandioses à Niamey pour marquer l’évènement. Seulement, dans la population, les attentes sont nombreuses. Les Nigériens invitent surtout le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) à alléger le coût de la vie.
Le 26 juillet dernier, c’est en grande pompe que le pouvoir militaire a célébré le premier anniversaire de son accession au pouvoir. Pour l’occasion, la journée a été chômée et payée avec, à la clé, une commémoration grandeur nature dans un stade archicomble à Niamey.
Dans la capitale nigérienne, beaucoup ont saisi l’occasion pour dresser un premier bilan de la gouvernance du général Abdourahamane Tiani.
Selon Maikoul Zodi, un acteur de la société civile, les militaires doivent enfin laisser la justice faire la lumière sur les scandales financiers qui ont gangrené les régimes précédents.
"Nous attendons beaucoup du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Il doit créer les conditions pour que l’Etat du Niger ou bien le peuple du Niger soit dans ses droits par rapport à ceux qui ont détourné. Il faut donner la force à la justice de faire son travail"
, conseille-t-il.
Sur le plan social, les prix des produits de grande consommation sont passés du simple au double et pour de nombreux citoyens à Niamey, les militaires doivent faire plus d’efforts pour baisser les prix des denrées.
Souleymane Mahamadou, un commerçant ambulant qui vend de la farine de manioc appelée gari ne comprend pas cette augmentation subite des prix.
"J'ai l'habitude d'acheter le sac de gari à 40 000F CFA mais aujourd'hui nous l'achetons presque 80000F"
, se plaint-il en invitant les autorités à plus d’efforts pour diminuer les prix.
Même son de cloche du côté d’Idrissa Oumarou un autre marchand ambulant.
"Le sac de maïs coûte 45 000F CFA et au village nos familles fondent l'espoir sur nous. Avec nos petits commerces on ne peut pas supporter une telle charge et en plus, le sac de riz de 25 kg est vendu à 22 000 sur le marché"
, explique-t-il.
Souley Mamoudou, un analyste politique, estime toutefois que le pouvoir du général Tiani a quand même fait des efforts concernant le coût de la vie. Il rappelle que la baisse des prix du carburant à la pompe.
"C’est une bonne chose, c’était une demande sociale qui était là depuis des années et qu’ils sont partis satisfaire, sans hésiter"
, commente l’analyste qui appelle quand même les militaires à continuer les efforts pour baisser davantage le coût de la vie.
Sur le plan politique, il salue aussi la décision du CNSP de demander le départ des forces françaises.
"C’est un fait historique"
, se félicite-t-il.
Depuis l'arrivée au pouvoir du général Abdourahamane Tiani, les attaques terroristes se sont multipliées avec de nombreux morts dans les rangs de l’armée. Beaucoup invitent donc le président et son équipe à faire plus d’efforts sur ce plan.
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