Attention monument en danger ! Schalke 04 a perdu depuis longtemps sa splendeur des années 2000 et végète désormais en 2e division allemande. Mais son imposant stade à Gelsenkirchen va renouer le temps d'un soir avec les frissons des soirées européennes.
C'est même un classique que va accueillir l'Arena AufSchalke: pour la cinquième édition consécutive, les routes de l'Italie et de l'Espagne se croisent lors d'un Euro.
Ce 41e épisode de la rivalité italo-espagnole est le deuxième gros choc de ce tournoi allemand après la démonstration de l'Espagne face à la Croatie (3-0), déjà dans ce groupe B.
Après la finale de l'Euro 2012 largement dominée par la Roja (4-0) ou la demi-finale du dernier Euro décidée aux tirs au but en faveur de l'Italie, les deux équipes se retrouvent pour la finale officieuse du groupe B : le vainqueur, s'il y en a un, aura son billet pour les huitièmes et mis une option sur la première place.
À Rome, l'équipementier de l'Italie a déployé pour lui souhaiter bonne chance un gigantesque maillot azzurro sur les marches qui surplombent la célèbre place... d'Espagne.
Elle a au moins montré une belle force de caractère, après avoir encaissé un but seulement vingt-trois secondes après le coup d'envoi. Du caractère, c'est ce que Spalletti a érigé en quasi-priorité.
Au bout du combat, il y a une qualification en huitièmes de finale à aller chercher avant même le troisième match de groupe. Car l'Albanie et la Croatie, incapables de se départager mercredi (2-2), n'ont récolté qu'un point en deux matches.
L'Angleterre, vice-championne d'Europe, est aussi aux portes du prochain tour, à la faveur d'une première victoire maîtrisée, à défaut d'être emballante, contre la Serbie (1-0).
Ses "Three Lions" ont montré deux visages au premier match : appliqué et parfois réjouissant avant la mi-temps, plus résilient et moins enthousiasmant après.
Or, ils savent combien les duels face au Danemark peuvent être relevés. À l'Euro précédent, il avait fallu aux Anglais une prolongation en demi-finales pour se défaire des Scandinaves (2-1).
Les Danois n'ont pas démarré l'Euro du bon pied, toutefois. Ils ont concédé un match nul inattendu contre la Slovénie de Jan Oblak et Benjamin Sesko (1-1), ce qui complique leur mission qualification.
Les Slovènes, à l'inverse, ont le moral au beau fixe avant leur deuxième duel contre la Serbie (15h00), actuelle lanterne rouge.
Du côté de l'équipe de France, des nouvelles sont attendues concernant le capitaine Kylian Mbappé, victime d'une fracture du nez lundi contre l'Autriche (1-0).
Le sélectionneur Didier Deschamps doit s'exprimer en conférence de presse en fin d'après-midi de Leipzig, où les Bleus affrontent les Pays-Bas vendredi.