Crédit Photo : Oren ZIV / AFP
Des parents et des amis, dont le père Avi (2e à droite), se recueillent lors des funérailles d'Alon Shamriz, tué par erreur par les forces israéliennes à Gaza plus tôt dans la semaine après avoir été détenu par le Hamas depuis l'attaque du 7 octobre, dans le kibboutz Shefayim près de Tel Aviv, le 17 décembre 2023.
Dans une interview accordée à la journaliste américaine Hallie Jackson, sur la chaîne NBC NEWS, Avi Shamriz, le père de l'un des trois prisonniers israéliens tués par erreur par l'armée, a fustigé les agissements du gouvernement du Premier ministre Benyamin Netanyahu, déclarant que son fils, Alon Shamriz, avait été tué deux fois.
Lors de cette interview à charge, il a déclaré que le gouvernement de son pays avait tué son fils à deux reprises, en permettant d'abord au Hamas de l'enlever le 7 octobre, puis en le tuant le 14 décembre.
Il a souligné que le gouvernement de Netanyahu n'a pas les capacités nécessaires pour servir et gérer le pays, ajoutant :
"Ils ne nous méritent pas en tant qu'État et en tant que société. Ils ne sont pas nos dirigeants, car ils ne se préoccupent que de leurs fauteuils et de leurs poches".
Avi Shamriz a souligné que le gouvernement israélien ne faisait pas suffisamment d'efforts pour obtenir la libération des prisonniers détenus par le Hamas, affirmant qu'il
"ne se préoccupe pas des prisonniers".
L'armée israélienne avait annoncé, vendredi, qu'elle avait tué
trois prisonniers israéliens détenus par le mouvement Hamas dans le quartier d'Al-Shujaiya, dans le nord de la Bande de Gaza.
Un communiqué de l'armée, parvenu à Anadolu, expliquait que ses forces avaient tiré par erreur sur les otages israéliens, à savoir Yotam Haïm, Alon Shamriz et Samer Al-Talalqa, au motif
"qu'ils représentaient une menace, ce qui a conduit à leur mort".
Selon les estimations de la télévision israélienne Channel 12,
"les trois ont réussi à échapper à leurs geôliers, ou ont été abandonnés au cours des derniers jours de leur captivité"
, avant d'être tués accidentellement.
Les Brigades Al-Qassam, branche militaire du mouvement Hamas, et les Brigades Al-Quds, branche militaire du mouvement du Jihad islamique, avaient annoncé la mort d'un certain nombre de prisonniers dont ils avaient la garde, des suites des bombardements menés par Israël sur la Bande de Gaza, depuis le 7 octobre dernier.
En réponse aux
"attaques quotidiennes d'Israël contre le peuple palestinien et ses valeurs sacrées",
le mouvement de résistance palestinien Hamas avait lancé, le 7 octobre, une opération baptisée "Déluge d'Al-Aqsa" contre les bases militaires et les colonies israéliennes situées dans les environs de la Bande de Gaza.
Depuis lors, l'armée israélienne mène une guerre dévastatrice contre Gaza, qui, selon le dernier bilan, a fait 19 667 morts, 52 586 blessés dans les rangs de la population civile palestinienne, pour la plupart des enfants et des femmes, entraîné une destruction massive des infrastructures et une catastrophe humanitaire sans précédent, selon les autorités de la Bande de Gaza et les Nations Unies.
Selon les autorités de Tel-Aviv, le bilan des pertes israéliennes serait de 1 200 morts. Le Hamas a capturé environ 240 Israéliens et en a échangé 110 avec Israël, qui détient plus de 7 800 Palestiniens dans ses prisons, lors d'une trêve humanitaire résultant d'une médiation du Qatar, de l'Égypte et des États-Unis, qui a duré 7 jours et s'est achevée le 1er décembre.
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