Le procès de l'ancien ministre vietnamien de la Santé Nguyen Thanh Long et de 37 autres personnes s'est ouvert mercredi à Hanoï pour leur rôle présumé dans une vaste affaire de corruption portant sur des tests Covid-19.
La justice soupçonne les prévenus d'avoir autorisé, en contrepartie de pots-de-vin, des contrats de plusieurs millions de dollars pour fournir aux hôpitaux et aux populations locales des équipements de test à des prix considérablement gonflés, dans le cadre du scandale Viet A, du nom de l'entreprise semi-privée qui a fabriqué les kits.
Des images diffusées mercredi matin par les médias officiels montraient les accusés, escortés par des policiers en uniforme jusqu'au tribunal de Hanoï.
Au moins 100 fonctionnaires et hommes d'affaires ont été arrêtés à travers le pays en lien avec ce scandale.
La justice estime que cette escroquerie a rapporté quelque 172 millions de dollars à Viet A, dont 34 millions auraient été directement été versés à des fonctionnaires.
Le Vietnam s'est distingué initialement pour sa lutte contre la pandémie. Mais de nombreux de cas de corruption ont ensuite été mis au jour en lien avec les mesures sanitaires.
L'année dernière, trois responsables ont été emprisonnés à perpétuité et des dizaines d'autres condamnés à de longues peines de prison pour des pots-de-vin et des cas corruption concernant des rapatriements par avions.