Tunisie: début du dépôt des candidatures en vue de la présidentielle

17:5829/07/2024, понедельник
AFP
Une électrice coche son bulletin de vote derrière un écran de confidentialité alors qu'elle vote dans un bureau de vote lors des élections locales de 2023 dans la localité de Mnihla dans la province de l'Ariana, à la périphérie de Tunis, le 24 décembre 2023.
Crédit Photo : FETHI BELAID / AFP (Archive)
Une électrice coche son bulletin de vote derrière un écran de confidentialité alors qu'elle vote dans un bureau de vote lors des élections locales de 2023 dans la localité de Mnihla dans la province de l'Ariana, à la périphérie de Tunis, le 24 décembre 2023.

Un premier candidat, complètement inconnu, a déposé lundi son dossier auprès de l'Instance électorale tunisienne (Isie), après l'ouverture du dépôt officiel des candidatures en vue de la présidentielle du 6 octobre en Tunisie.

Fethi Krimi, un ouvrier de 59 ans, a été le premier à soumettre sa candidature, selon des informations et photos diffusées par la radio Mosaïque FM et d'autres médias locaux.


Plus de 100 candidats potentiels ont déjà retiré les formulaires pour y consigner les parrainages nécessaires, selon l'Isie. Ils ont jusqu'au 6 août pour soumettre leurs dossiers. Une liste préliminaire de candidats sera communiquée le 11 août par l'Isie et selon les médias locaux, elle ne devrait pas dépasser la dizaine compte tenu des critères difficiles imposés.


Un certain nombre de personnalités et de militants ont annoncé leur intention de se présenter aux élections, comme Mondher Zenaïdi, ancien ministre du régime du dictateur Zine El Abidine Ben Ali, l'ancien conseiller à la présidence et militaire à la retraite Kamel Akrout ou le rappeur Karim Gharbi, connu sous le nom de K2Rhym.

Depuis son coup de force du 25 juillet 2021, le président Kais Saied, qui a récemment annoncé sa candidature à un deuxième mandat, accapare tous les pouvoirs. Ses opposants et des ONG ont dénoncé une régression des droits et libertés depuis cette date et ont critiqué les conditions difficiles imposées aux candidats.


Les principales figures de l'opposition sont emprisonnées dont les dirigeants du mouvement islamo-conservateur Ennahdha et la cheffe du Parti destourien libre, Abir Moussi, nostalgique des dictatures de Bourguiba et Ben Ali.

Les conditions pour être candidat sont très strictes : il faut obtenir soit le parrainage de dix députés de l'Assemblée des représentants du peuple, ou autant de membres du Conseil national des régions et districts (chambre haute du Parlement), ou alors de 40 présidents de collectivités locales, ou bien de 10.000 électeurs inscrits dans 10 circonscriptions avec au moins 500 signatures d'électeurs dans chacune.


Les candidats doivent déposer leur dossier directement ou via un représentant légal au siège central de l'Isie à Tunis.

Les postulants doivent être de nationalité tunisienne sans double nationalité, de parents et grands-parents tunisiens sans discontinuité, de religion musulmane et âgé d'au moins 40 ans. Ils doivent produire un casier judiciaire vierge et ne pas avoir été condamnés à une peine inéligibilité.


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