Tensions autour de l'arrestation imminente du président sud-coréen Yoon Suk Yeol

11:302/01/2025, Perşembe
MAJ: 2/01/2025, Perşembe
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L'ancien président sud-coréen Yoon Suk Yeol.
Crédit Photo : Handout / Bureau présidentiel sud-coréen / AFP
L'ancien président sud-coréen Yoon Suk Yeol.

Les tensions étaient vives jeudi autour de la résidence présidentielle alors que les enquêteurs se préparaient à arrêter le président sud-coréen destitué, Yoon Suk Yeol.

Des dizaines de partisans de Yoon campent devant sa résidence située dans le district de Yongsan, à Séoul, pour empêcher toute tentative d’arrestation par le Bureau d’enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO).


Selon le quotidien JoongAng, la situation à l’extérieur de la résidence présidentielle a dégénéré lorsque des partisans conservateurs, incluant des YouTubers soutenant Yoon, ont engagé des affrontements physiques, obligeant la police à intervenir.

Un deuxième groupe, composé de libéraux, réclame l’arrestation immédiate du président après que le tribunal de district de l’Ouest de Séoul a délivré des mandats d’arrêt mardi. Ces mandats expirent lundi prochain.


Des accusations sans précédent


Yoon Suk Yeol est accusé d’avoir orchestré une loi martiale éphémère le 3 décembre dernier, d’insurrection, de trahison et d’abus de pouvoir.


Il est le premier président en exercice à faire face à des accusations aussi graves, incluant une interdiction de voyager et un mandat d’arrêt sans précédent.


La tension s’est intensifiée après qu’un partisan de Yoon a franchi le cordon de sécurité mis en place par la police, a rapporté JoongAng.


Une stratégie prudente des autorités


Bien que les enquêteurs soient habituellement prompts à exécuter des mandats d’arrêt, le CIO a adopté une approche prudente dans le cas de Yoon. Ce dernier a défié quatre convocations pour être interrogé, tandis que sa sécurité empêchait l’entrée des enquêteurs dans ses bureaux.


L'ancien ministre de la Défense, Kim Yong-hyun, proche de Yoon, ainsi que plusieurs commandants militaires, ont déjà été arrêtés en lien avec l’échec de la loi martiale.


D’après l’agence Yonhap News, le CIO pourrait procéder à l’arrestation de Yoon dès jeudi.


Le président destitué, qui a été mis en accusation par le parlement le 14 décembre, fait face à un procès devant la Cour constitutionnelle, laquelle dispose de six mois pour décider de sa destitution définitive.

Oh Dong-woon, chef du CIO, a averti la sécurité présidentielle que toute tentative d’entraver l’arrestation de Yoon pourrait être considérée comme une faute professionnelle et une obstruction à la justice.


Déclaration de Yoon


Dans une lettre adressée à ses partisans mercredi soir, Yoon a déclaré qu’il se battrait
"jusqu’au bout pour protéger le pays".

"En raison des forces internes et externes portant atteinte à sa souveraineté et des activités des groupes anti-État, la Corée du Sud est désormais en danger"
, a affirmé Yoon, qui nie les accusations d’insurrection et de trahison.

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